Fruits et légumes : Les agriculteurs reçus au Département
Fruits et légumes : Les agriculteurs manifestent
Comme l’année dernière, les agriculteurs font griller un cochon devant la préfecture
« C’est la filière agricole qui est entièrement touchée par le prix des intrants« , rappelle Bryan Alaguirissamy, membre de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats et des exploitants agricoles). Il précise que l’inflation a été très forte au niveau des matières premières utilisées par les agriculteurs : « Une facture d’engrais qu’on payait 38 euros en 2020, aujourd’hui, elle est 108 euros. Un montant qui était de 4.000 euros, elle est maintenant de 12.000 euros. »
Bryan Alaguirissamy explique que le cours des fruits et des légumes suit le marché de gros. Les agriculteurs sont donc contraints d’adapter leur prix. « Si on suit l’augmentation des coûts et qu’on augmente les prix au même niveau, les consommateurs ne pourront plus acheter les produits en grande distribution ou autre« , assure-t-il.
« On fait aussi face à beaucoup d’importations, comme la carotte qui vient de l’Inde. Concurrencer les prix d’ailleurs, c’est impossible« , explique Bryan Alaguirissamy.
Le membre de la FDSEA évoque une solution qui serait de pousser les agriculteurs à se diversifier. Mais il affirme que la hausse des coûts de production dissuade les planteurs qui hésitent donc à investir plus alors qu’ils sont à court de trésorerie et qu’ils ne sont pas aidés malgré l’inflation. « Aujourd’hui, il faudrait inciter les producteurs locaux à produire plus. Nous sommes partis dans un système de diversification. Mais la conjoncture ne permet pas d’investir pour se diversifier« , précise-t-il.
Parmi les autres sujets qui inquiètent les agriculteurs, l’évolution des normes sur les produits phytosanitaires. Les planteurs font face à une problématique de taille : les systèmes de protection des cultures sont retirées mais d’autres alternatives ne sont pas fournies pour éviter des pertes des récoltes : « On demande à ce que tous les acteurs économiques interviennent très rapidement une solution sur es produits phytosanitaires. Aujourd’hui, on a plus de produit pour traiter les insectes, on a des champs qui sont détruits. »