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Fruits et légumes : Le coût de l’engrais a augmenté de 180% depuis 2020

Les agriculteurs de La Réunion se sont mobilisés ce lundi 13 février pour tirer la sonnette d'alarme suite à une très forte hausse des prix des matières premières. Ils ont été reçus par le Département et la Préfecture. Les pouvoirs publics ont assuré qu'ils prenaient en main le dossier.

Ecrit par SF – le lundi 13 février 2023 à 19H48

Si les agriculteurs répercutaient la hausse, « les consommateurs ne pourraient plus acheter« 

« C’est la filière agricole qui est entièrement touchée par le prix des intrants« , rappelle Bryan Alaguirissamy, membre de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats et des exploitants agricoles). Il précise que l’inflation a été très forte au niveau des matières premières utilisées par les agriculteurs : « Une facture d’engrais qu’on payait 38 euros en 2020, aujourd’hui, elle est 108 euros. Un montant qui était de 4.000 euros, elle est maintenant de 12.000 euros. »

Bryan Alaguirissamy explique que le cours des fruits et des légumes suit le marché de gros. Les agriculteurs sont donc contraints d’adapter leur prix. « Si on suit l’augmentation des coûts et qu’on augmente les prix au même niveau, les consommateurs ne pourront plus acheter les produits en grande distribution ou autre« , assure-t-il.

 

La problématique des fruits et légumes importés

« On fait aussi face à beaucoup d’importations, comme la carotte qui vient de l’Inde. Concurrencer les prix d’ailleurs, c’est impossible« , explique Bryan Alaguirissamy.

Le membre de la FDSEA évoque une solution qui serait de pousser les agriculteurs à se diversifier. Mais il affirme que la hausse des coûts de production dissuade les planteurs qui hésitent donc à investir plus alors qu’ils sont à court de trésorerie et qu’ils ne sont pas aidés malgré l’inflation. « Aujourd’hui, il faudrait inciter les producteurs locaux à produire plus. Nous sommes partis dans un système de diversification. Mais la conjoncture ne permet pas d’investir pour se diversifier« , précise-t-il.

Parmi les autres sujets qui inquiètent les agriculteurs, l’évolution des normes sur les produits phytosanitaires. Les planteurs font face à une problématique de taille : les systèmes de protection des cultures sont retirées mais d’autres alternatives ne sont pas fournies pour éviter des pertes des récoltes : « On demande à ce que tous les acteurs économiques interviennent très rapidement une solution sur es produits phytosanitairesAujourd’hui, on a plus de produit pour traiter les insectes, on a des champs qui sont détruits. »

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