Depuis vendredi et la décision par les acteurs réunis en table ronde de baisser les carburants de 8 centimes mais également d’intervenir sur une baisse ou un gel des prix de 40 produits de première nécessité, les tractations et les réunions en préfecture se multiplient.
Ce week-end, les présidents du Conseil régional et du Conseil général, Didier Robert et Nassimah Dindar, ont été invités par le préfet pour rediscuter, non pas des carburants, mais de la vie chère à la Réunion. Une nouvelle fois, Nassimah Dindar a réitéré son souhait de voir une baisse sur une liste de produits allant de la viande à l’huile, en passant par le riz. De son côté, Didier Robert propose une baisse de certains produits en jouant sur le levier de l’octroi de mer, a expliqué le Quotidien dans son édition de ce matin.
Une liste de 40 produits de première nécessité doit être présentée à la population réunionnaise ce mardi en fin de journée. Une liste qui sera travaillée en concertation avec la grande distribution et les producteurs, qui restent pour le moment très discrets sur d’éventuelles avancées.
Jean-Huges Ratenon pas invité aux réunions
Ce matin, des associations de consommateurs telles que l’UFC Que Choisir ou encore l’Ucor ont été conviées pour des réunions de travail toute la matinée. « On est là pour voir les produits de la liste et voir ce qu’il est possible ou non de faire. (…) Pour nous, 40 produits c’est peu, il faudrait une liste plus conséquente« , explique Jean-Pierre Lajoie, président de l’UFC Que Choisir à la Réunion, qui s’appuierait sur le chariot type ou la liste Cospar pour définir les produits. Les associations de consommateurs invitées ce matin par la Préfecture sont quoi qu’il en soit toutes membres de l’Observatoire des prix.
Contacté un peu plus tôt, Jean-Hugues Ratenon, président de l’ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté), s’étonnait de ne toujours pas avoir été invité par la Préfecture. « Depuis vendredi, je n’ai pas été contacté par le préfet pour assister à une ou plusieurs réunions (…)« , a-t-il expliqué.
Jocelyn Cavillot, délégué du syndicat Solidaires et membre de l’Observatoire des prix, se veut plus nuancé sur les discussions actuelles avec l’Etat. « Il ne faut pas se contenter de travailler dans l’urgence. (…) Ce que je souhaite, c’est qu’un véritable travail de fond s’installe pour une durée des accords dans le temps, et non comme il en a été le cas pour le Cospar« , souligne-t-il.
Les discussions vont se poursuivre toute la journée. De nouvelles réunions sont prévues cet après-midi et une assemblée plénière de l’Observatoire des Prix doit se tenir demain dans la journée. On aura alors une idée plus précise sur cette fameuse liste de 40 produits que les Réunionnais attendent, sans trop d’illusion.