La Réunion n’est peut-être pas totalement autonome mais elle se débrouille bien. L’étude REELLE (Ré-enraciner l’économie locale), dont les résultats ont été dévoilés hier, montre que la production locale satisfait globalement la demande de l’île.
L’étude porte pour cela sur 380 métiers dans 23 secteurs. L’économie réunionnaise est « très tournée vers le marché intérieur » avec plus de 80% des échanges qui se font au sein du territoire. La demande globale est de 25,9 milliards d’euros alors que l’offre est de 21, 3 milliards. L’importation s’élève à 5,2 milliards d’euros et l’exportation à 0,68 milliard. Comparée à des territoires équivalents en métropole, La Réunion exporte 20 fois moins. Le secteur de l’agriculture et de la pêche est autonome à 61%, l’agro-alimentaire à 76% et le consulting et l’expertise à 59%.
Lancée par la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Réunion avec le soutien de la DIECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), l’étude a pour but la mise en évidence des relocalisations économiques et opportunités de développement potentielles. Soit, savoir quels secteurs n’ont pas la demande couverte localement et en booster le développement. La démarche a également pour vocation d’être déclinée au sein des autres territoires ultra-marins.
« Les conditions du succès de cette étude reposent sur la capacité de tous les acteurs du territoire de se l’approprier et d’en multiplier la portée. Un tel projet nous concerne tous : il a vocation à défaire les croyances autour de notre économie, établir le dialogue autour d’un diagnostic partagé et se mettre d’accord sur les actions à mener pour un développement vertueux de La Réunion. Connaître le métabolisme économique de son île est un atout incroyable pour adapter et construire La Réunion de demain », affirme Dominique Vienne, président de la CPME. L’étude sera rendue publique prochainement.