Pour aller travailler, même à proximité de chez soi, la voiture reste le moyen de déplacement privilégié à La Réunion comme ailleurs en France. Ainsi, sept Réunionnais sur dix qui travaillent à moins de 5 km de leur domicile utilisent la voiture pour s’y rendre. Sur cette distance, l’usage des transports en commun, comme du vélo, est moins développé qu’en France de province. Même en dessous de 2 km entre le domicile et le travail, l’usage de la voiture reste majoritaire. Cependant, dans ces cas, un tiers des Réunionnais concernés privilégient la marche. Les transports en commun sont davantage utilisés par les femmes et les employés, de même que la marche, alors que le vélo concerne majoritairement les hommes et particulièrement les ouvriers. C’est à Saint-Denis que le recours aux transports en commun est le plus fréquent sur ces courtes distances de moins de 5 km entre le domicile et le lieu de travail.
La voiture domine, même sur les très courtes distances
Même pour les très courtes distances entre leur domicile et leur lieu de travail, les Réunionnais utilisent majoritairement la voiture. Ainsi, 62 % des actifs en emploi qui ont moins de 2 km à parcourir privilégient la voiture. Suit la marche qui représente trois déplacements sur dix sur ces très courtes distances. Quant au vélo, c’est sur les trajets de 1 à 2 km que son usage est le plus fréquent pour se rendre au travail (3,1 %).
Les transports en commun utilisés par plus d’un Dionysien sur dix
Les personnes en emploi qui habitent à Saint-Denis ont nettement plus recours aux transports en commun pour des déplacements domicile-travail de moins de 5 km que ceux des deux autres principales agglomérations de l’île (figure 2) : 12 % d’entre elles y ont recours, contre 5 % à Saint-Paul et dans les communes proches situées plus au sud (Trois-Bassins, Saint-Leu, Étang-Salé, Les Avirons), ainsi que dans le tri-pole Saint-Pierre/Le Tampon/Saint-Louis. Le recours aux modes doux (marche ou vélo) dans ces déplacements domicile-travail de moins de 5 km culmine également à Saint-Denis (12 %).
Parmi les villes de taille intermédiaire, Le Port est celle ayant le plus d’adeptes des déplacements doux que sont la marche et le vélo (15 % et 6 %). Cela est sans doute lié pour partie au fait que la ville est peu étendue et sans relief.
Le vélo, particulièrement boudé par les femmes
Les hommes utilisent plus fréquemment les transports individuels que sont le vélo et les deux-roues motorisés (figure 3). Ainsi, les hommes sont six fois plus nombreux que les femmes à se rendre au travail à vélo sur des distances de moins de 5 km (4,2 % contre 0,7 %). Cet écart entre femmes et hommes est beaucoup plus élevé qu’en province (6,4 % contre 4 %). Les Réunionnaises recourent au contraire davantage aux transports en commun (9,2 %), soit deux fois plus que les hommes, ainsi qu’à la marche : 20 % contre 15 % pour les hommes.
Les employés, davantage utilisateurs des modes de déplacement doux
Habitant en moyenne plus près de leur lieu de travail, les employés sont ceux qui utilisent le plus des modes de déplacement doux pour les trajets domicile-travail inférieurs à 5 km (24 %) (figure 4). Ils sont également ceux qui utilisent le plus les transports en commun. Quant au vélo, il est davantage utilisé par les ouvriers : 4,6 % d’entre eux se rendent à vélo à leur travail situé à moins de 5 km de leur domicile, soit deux fois plus que chacune des autres catégories socio-professionnelles. Ces deux constats sont sans doute à relier aussi pour partie avec le fait qu’ouvriers et employés disposent moins souvent d’une voiture.