La résidence « Les Poinsettias », située à la montagne, [avait été inaugurée par les élus de St-Denis et la SHLMR]urlblank:https://www.zinfos974.com/Inauguration-de-35-logements-sociaux-a-Saint-Denis_a95527.html le 15 décembre 2015. Ce sont 20 LLTS (logements à loyers très sociaux) et 15 LLS allant du T2 au T5 qui avaient été livrés pour le plus grand bonheur des bénéficiaires.
Moins de trois ans plus tard, il s’avère que certains logements connaissent de nombreux problèmes d’infiltrations occasionnant des traces permanentes de moisissures ainsi que des odeurs persistantes dues à l’humidité lorsqu’il pleut.
C’est le cas de M. Sadenon et de sa famille qui vivent dans un appartement situé au rez-de-chaussée du bâtiment A. Depuis plusieurs mois, ils se démènent auprès de la SHLMR afin de pouvoir trouver une solution rapide, son logement étant moisi et devenu insalubre.
Faire reconnaître par son bailleur un défaut de construction
Lors de son témoignage, M. Sadenon explique toutes les difficultés qu’il rencontre depuis de longs mois pour faire reconnaître par son bailleur un défaut de construction. En effet, les différentes expertises tendent à vouloir démontrer que les locataires seraient responsables de l’état de l’appartement par un manque d’aération des pièces.
Lors de la visite de l’appartement, une forte odeur d’humidité se dégage alors même que les portes et les fenêtres sont grandes ouvertes. La quasi totalité des pièces donnant sur l’arrière du bâtiment sont touchées par la moisissure. L’appartement, situé en rez-de-chaussée, est attenant à un petit jardin qui retient les eaux en période de pluie.
Cela se traduit par des remontées d’eau dans les murs, entraînant humidité et moisissure. Néanmoins, les différents rapports d’experts mandatés par la SHLMR concluent, pour leur part, qu’il s’agit d’un manque d’aération à imputer au locataire.
L’état de santé de leurs enfants fortement impacté par ces infiltrations
Quoi qu’il en soit, le réel problème de cette famille demeure l’état de santé de leurs enfants qui est fortement impacté par ces infiltrations. Après analyses, il s’avère que les enfants présentent une réponse positive aux pneumallergènes tels que moisissure et acariens entre autres. Certificats médicaux à l’appui, leur médecin atteste de l’incompatibilité de leur état de santé s’ils restent dans leur résidence actuelle.
La SHLMR a proposé dernièrement à M. Sadenon un logement à la Plaine des Palmistes qu’il n’a pas pu accepter pour des raisons de surface et de distance de son lieu de travail. Pour autant, ce chef de famille se dit prêt à accepter de se délocaliser pour la santé de sa famille.
La SHLMR s’est appuyée sur les rapports d’experts
De son coté, la SHLMR, par la voix de la Bérangère Claudon, responsable gestion clientèle, a accepté de nous recevoir afin d’évoquer la problématique de la prise en charge de la famille Sadenon. La SHLMR s’est appuyée, dans un premier temps, sur le rapport de l’expert de l’assurance qui impute clairement la faute au locataire. Pour lui, il n’y avait aucun doute, le logement n’était pas suffisamment aéré.
Cependant, pour le bailleur, il n’a jamais été question d’éluder le problème des infiltrations de ce logement. Il rappelle que le bâtiment, livré il y a moins de trois ans, est toujours sous garantie décennale. Cela implique une procédure particulière à mettre en oeuvre qui a pour effet d’allonger la prise en charge des travaux.
Il n’est pas question pour eux de se retrancher derrière cette excuse
Pour autant, il n’est pas question pour eux de se retrancher derrière cette excuse. Bérangère Claudon est catégorique. Elle nous affirme qu’une maison individuelle à la Plaine des Palmistes a bien été proposée mais refusée alors que M. Sadenon avait initialement demandé un relogement sur la commune de Salazie.
Quoi qu’il en soit, des travaux vont être effectués afin de solutionner définitivement la cause de ses infiltrations. La SHLMR va proposer un logement collectif à la famille Sadenon dans un premier temps, voire procéder à un relogement d’urgence s’il est avéré qu’il s’agit d’une situation d’urgence.