Les hospitaliers ainsi que le personnel non-médical et paramédical ont décidé d’un dépôt de préavis de grève à compter de ce vendredi 11 mai 2018. Ils réclament l’abandon de « toutes les mesures visant à appauvrir la masse salariale des établissements hospitaliers » consécutive à la « suppression de l’indexation afférentes aux diverses primes et prestations » versées aux personnels de la fonction publique hospitalière de l’île.
La gronde des grévistes intervient après que le comptable public de la Trésorerie de Saint-Paul, après avoir informé le directeur du Centre hospitalier Gabriel-Martin, ait décidé de rejeter des mandats de paye du mois de mai 2018, si ceux-ci maintiennent l’indexation de six primes sans base légale. La même démarche a été employée par le comptable public de Saint-Denis auprès du directeur général du CHU.
Sont explicitement énumérées par les comptables publics, qui se sont basés sur les préconisations de la Chambre régionale des comptes : les primes de service, l’indemnité de sujétion spéciale, la prime sujétion spéciale AS / AMP, NBI (nouvelle bonification indiciaire), IFTS et prime de technicité ingénieurs et le supplément familial de traitement.
Pour rappel, dans son rapport d’observations sur la gestion du CHU de La Réunion pour les exercices 2012 et suivants, la CRC avait recommandé la suppression des indemnités qui sont « sans base légale ».
Dans un courrier en date du 3 mai 2018 adressé au directeur général de l’ARS François Maury, les directeurs respectifs du CH Gabriel-Martin/EPSMR et du CHU de La Réunion/GHER, Laurent Bien et Lionel Calenge demandent à ce dernier une position « claire au nom de l’Etat et une intervention coordonnée avec les autorités compétentes ».
Ils souhaitent notamment une harmonisation du dispositif indemnitaire juridiquement opposable à tous les établissements publics de santé en lien avec la CRC et les comptables publics ou encore accorder un délai supplémentaire aux responsables techniques afin d’engager une action de communication adaptée en direction des personnels concernés par la révision. Ils demandent enfin l’obtention d’un délai technique « suffisant » pour que les éditeurs d’application de paye puissent procéder aux modifications nécessaires.