Après le couac du Rectorat sur la divulgation du sujet de philo pour le bac technologique avant terme, découvrez cette fois-ci le sujet de secours que vient de communiquer le rectorat.
En fin d’après-midi, nous avons également appris depuis la métropole que les autres académies de France avaient fait le choix de [maintenir le sujet initial]urlblank:http://www.zinfos974.com/Le-ministere-a-maintenu-les-sujets-du-Bac-malgre-leur-fuite-a-la-Reunion_a86502.html , considérant que le risque de fuite avait été nul de La Réunion vers les centres de l’Hexagone.
L’épreuve de secours en philosophie pour le baccalauréat technologique (toutes séries sauf TMD) est donc le suivant. Le candidat devait traiter l’un des sujets au choix.
Sujet 1 :
Faut-il craindre la liberté ?
Sujet 2 :
Les échanges contribuent-ils au bonheur ?
Sujet 3 :
Je ne sais pas seulement que la terre existait longtemps avant ma naissance, mais
aussi qu’elle est un corps volumineux – on l’a établi – et que les autres hommes ainsi
que moi avons beaucoup d’ancêtres, qu’il y a des livres traitant de tout cela, que ces
livres ne mentent pas, etc. Et tout cela, le sais-je ? Je le crois. Ce corps de savoir m’a
été transmis et je n’ai aucune raison d’en douter, bien au contraire j’ai toutes sortes
de confirmations.
Et pourquoi ne devrais-je pas dire que je sais tout cela ? N’est-ce pas justement ce
qu’on dit ? Mais ce n’est pas seulement moi qui sais ou crois tout cela, mais aussi les
autres. Ou plutôt je crois qu’ils le croient.
Je suis fermement convaincu que les autres croient qu’il en est bien ainsi de tout
cela, qu’ils croient le savoir.
Ludwig WITTGENSTEIN, De la certitude (1951)
Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont
destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas
indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord
étudié dans son ensemble.
1. Dégagez la thèse du texte et montrez comment elle est établie.
2. Expliquez les expressions suivantes :
a) « on l’a établi » ;
b) « j’ai toutes sortes de confirmations » ;
c) « ce n’est pas seulement moi qui sais ou crois tout cela, mais aussi les autres ».
3. Le savoir est-il autre chose qu’une croyance partagée ?