La banalité de cette histoire est désolante. Samedi dernier, S.R, 30 ans est rentré chez lui à la Possession d’une soirée bien arrosée avec ses amis. Il est remonté, car sa compagne qui l’attend à la maison a envoyé des textos insultants, ne sachant pas où il est. Après avoir bien bu et consommé des stupéfiants, il se retrouve donc devant sa porte d’entrée qui reste fermée. Madame ne veut pas le laisser rentrer. S.R supplie et pleure. Elle cède.
Elle n’aurait pas dû. Il lui assène des claques au visage, puis la pousse. Une fois qu’elle se trouve par terre, il lui administre plusieurs coups de pied dans le dos et les côtes avant de la relever en lui tirant les cheveux. Elle a du mal à se défendre, étant enceinte de 8 mois et demi. Une agression qui lui vaut 4 jours d’ITT. Ses cris alertent la voisine qui se rend chez le couple et vient en aide à la femme. Cette dernière s’évanouit avant de parvenir à se rendre chez la voisine pour appeler les gendarmes.
Jugé en comparution immédiate ce vendredi, S.R se rappelle des faits et les reconnaît. Un homme fin et abattu, « il ne fait pas peur » comme l’affirme la procureure. Mais les faits sont là. Le casier aussi : s’il n’a jamais été condamné pour violences conjugales auparavant, il l’a été pour violences.
Il sera finalement condamné à 12 mois de prison, dont six avec sursis. Six mois qu’il devra effectuer en détention, un mandat de dépôt étant prononcé à son égard. Sa compagne, qui n’a pas porté plainte ni demandé de dommages et intérêts le suit jusque dans les geôles. Pardonné.