"Nous sommes en ordre de marche pour accompagner cette reprise", assure Bernard Picardo, le président de la CMA. La chambre consulaire n’a jamais cessé ses activités durant le confinement, mais la fermeture des lieux d’accueil a eu un impact considérable sur l’accompagnement. Depuis le 11 mai, déjà 500 personnes sont venues faire des démarches à la CMA.
Durant le confinement, il y a eu très peu d’immatriculations et de radiations. Selon Bernard Picardo, la réalité de la crise se verra dans les mois à venir. Une source d’inquiétude et de frustration pour lui qui rappelle que 2019 avait été une année record avec l’immatriculation de 2500 entreprises. "Si l’on n’accompagne pas comme il faut, un grand nombre d’entreprises vont mettre la clé sous la porte", prévient-il.
La formation reprend
La CMA compte actuellement 2000 jeunes en formation à travers 5 centres. Durant le confinement, la formation s’est poursuivie à distance et 80% des élèves ont pu poursuivre leurs enseignements. Ces centres ouvriront leurs portes le 25 mai aux deuxièmes années et à ceux qui étaient en rupture numérique. En tout, 450 jeunes seront accueillis. Les premières années sont attendues le 15 juin. La reprise d’activité se fera en présentiel, mais des cours en distanciel seront préservés pour ceux qui ne peuvent pas se rendre dans les centres de formation.
Le calendrier scolaire est maintenu avec une fin toujours prévue fin juin. Les mêmes règles que l’Éducation nationale seront appliquées avec un maximum de 10 élèves par classe et les professeurs qui changeront de salle au lieu des élèves. Le souhait affiché est que les jeunes repassent par le centre de formation avant les vacances. Les examens se feront sous la forme de contrôle continu, un jury sera mis en place en juillet pour cette occasion.
L’objectif affiché par la CMA est que 1200 jeunes s’inscrivent dans les centres de formation d’ici la fin de l’année. Durant le confinement, seulement 8 contrats ont été signés en deux mois, contre 10 par semaine habituellement. Une grande campagne de communication sera lancée pour relancer les inscriptions. "Pour l’instant, il n’y a pas de rupture d’apprentissage. Mais on reste prudent, car ce qui va se passer dans les prochains mois déterminera la suite", indique Bernard Picardo.
Le Plan de relance économique
L’autre grand chantier de la CMA est bien évidemment la relance économique. Bernard Picardo garde l’espoir que le déconfinement s’achève le 2 ou 3 juin et permette à l’économie de vraiment repartir. La Chambre consulaire annonce un accompagnement des entreprises dans l’achat individuel de matériels pour les gestes barrières.
Une grande campagne de communication va démarrer début juin afin de relancer l’artisanat en incitant à acheter local. De plus, Bernard Picardo demande aux collectivités la mise en place d’un "chèque artisan péi", comme cela s’est fait dans le tourisme. L’idée est d’inciter les consommateurs à consommer chez des artisans locaux. Le président rappelle que l’artisanat représente 90% du tissu économique local et fait vivre 48 000 familles sur l’île. Cette campagne de communication sera faite pour inciter les Réunionnais à privilégier les circuits courts et les entreprises de proximité. "C’est le poumon de l’économie", insiste Bernard Picardo.
Mais le président de la CMA ne le cache pas, l’économie va avoir besoin d’autres outils pour la sauvegarde des entreprises. Bernard Picardo a écrit un courrier au président de la République dans lequel il demande l’effacement de toutes les charges sociales et fiscales des entreprises, même celles qui sont restées ouvertes durant le confinement. Il souhaite également que les dispositifs actuels, comme le chômage partiel, soient maintenus jusqu’à la fin de l’année "pour passer ce cap difficile".
La CMA va continuer à accentuer son aide aux entreprises sur le numérique. Notamment pour les chefs d’entreprises qui n’ont pas encore ouvert de compte d’impôts en ligne, ce qui les prive de nombreuses aides. Un accompagnement psychologique sera également proposé.
Enfin, le président de la CMA a avoué son regret sur le Prêt Garanti par l'État (PGE). C’est dans les DOM que ce dispositif a moins fonctionné. "On a été trop tatillon sur l’accompagnement. On a eu la posture d’une situation normale alors que ce n’était pas le cas. Le rendez-vous n’a pas été là pour le PGE avec nos entreprises", regrette-t-il. Le taux d’intervention des banques a été le plus bas dans les départements ultramarins.
Bernard Picardo l’assure : "nous faisons tout pour garder nos entreprises en vie dans nos répertoires".
Durant le confinement, il y a eu très peu d’immatriculations et de radiations. Selon Bernard Picardo, la réalité de la crise se verra dans les mois à venir. Une source d’inquiétude et de frustration pour lui qui rappelle que 2019 avait été une année record avec l’immatriculation de 2500 entreprises. "Si l’on n’accompagne pas comme il faut, un grand nombre d’entreprises vont mettre la clé sous la porte", prévient-il.
La formation reprend
La CMA compte actuellement 2000 jeunes en formation à travers 5 centres. Durant le confinement, la formation s’est poursuivie à distance et 80% des élèves ont pu poursuivre leurs enseignements. Ces centres ouvriront leurs portes le 25 mai aux deuxièmes années et à ceux qui étaient en rupture numérique. En tout, 450 jeunes seront accueillis. Les premières années sont attendues le 15 juin. La reprise d’activité se fera en présentiel, mais des cours en distanciel seront préservés pour ceux qui ne peuvent pas se rendre dans les centres de formation.
Le calendrier scolaire est maintenu avec une fin toujours prévue fin juin. Les mêmes règles que l’Éducation nationale seront appliquées avec un maximum de 10 élèves par classe et les professeurs qui changeront de salle au lieu des élèves. Le souhait affiché est que les jeunes repassent par le centre de formation avant les vacances. Les examens se feront sous la forme de contrôle continu, un jury sera mis en place en juillet pour cette occasion.
L’objectif affiché par la CMA est que 1200 jeunes s’inscrivent dans les centres de formation d’ici la fin de l’année. Durant le confinement, seulement 8 contrats ont été signés en deux mois, contre 10 par semaine habituellement. Une grande campagne de communication sera lancée pour relancer les inscriptions. "Pour l’instant, il n’y a pas de rupture d’apprentissage. Mais on reste prudent, car ce qui va se passer dans les prochains mois déterminera la suite", indique Bernard Picardo.
Le Plan de relance économique
L’autre grand chantier de la CMA est bien évidemment la relance économique. Bernard Picardo garde l’espoir que le déconfinement s’achève le 2 ou 3 juin et permette à l’économie de vraiment repartir. La Chambre consulaire annonce un accompagnement des entreprises dans l’achat individuel de matériels pour les gestes barrières.
Une grande campagne de communication va démarrer début juin afin de relancer l’artisanat en incitant à acheter local. De plus, Bernard Picardo demande aux collectivités la mise en place d’un "chèque artisan péi", comme cela s’est fait dans le tourisme. L’idée est d’inciter les consommateurs à consommer chez des artisans locaux. Le président rappelle que l’artisanat représente 90% du tissu économique local et fait vivre 48 000 familles sur l’île. Cette campagne de communication sera faite pour inciter les Réunionnais à privilégier les circuits courts et les entreprises de proximité. "C’est le poumon de l’économie", insiste Bernard Picardo.
Mais le président de la CMA ne le cache pas, l’économie va avoir besoin d’autres outils pour la sauvegarde des entreprises. Bernard Picardo a écrit un courrier au président de la République dans lequel il demande l’effacement de toutes les charges sociales et fiscales des entreprises, même celles qui sont restées ouvertes durant le confinement. Il souhaite également que les dispositifs actuels, comme le chômage partiel, soient maintenus jusqu’à la fin de l’année "pour passer ce cap difficile".
La CMA va continuer à accentuer son aide aux entreprises sur le numérique. Notamment pour les chefs d’entreprises qui n’ont pas encore ouvert de compte d’impôts en ligne, ce qui les prive de nombreuses aides. Un accompagnement psychologique sera également proposé.
Enfin, le président de la CMA a avoué son regret sur le Prêt Garanti par l'État (PGE). C’est dans les DOM que ce dispositif a moins fonctionné. "On a été trop tatillon sur l’accompagnement. On a eu la posture d’une situation normale alors que ce n’était pas le cas. Le rendez-vous n’a pas été là pour le PGE avec nos entreprises", regrette-t-il. Le taux d’intervention des banques a été le plus bas dans les départements ultramarins.
Bernard Picardo l’assure : "nous faisons tout pour garder nos entreprises en vie dans nos répertoires".