Le Conseil National Génération Ecologie s’est réuni ce samedi 23 juillet 2022. L’instance décisionnelle du Parti a voté une résolution qui réaffirme sa ligne politique claire basée sur le mot d’ordre de décroissance.
Localement, les élections législatives ont confirmé la force du vote écologiste. Pour préparer les prochaines échéances et actions, la direction de Génération Ecologie La Réunion a été renouvelée.
Ludovic Sautron est de nouveau le référent départemental de Génération Ecologie La Réunion.
Ruth Dijoux est la nouvelle porte-parole départementale de Génération Ecologie La Réunion et la référente Sud de Génération Ecologie La Réunion.
Vincent Defaud est aussi porte-parole départemental de Génération Ecologie La Réunion et le référent Ouest de Génération Ecologie La Réunion.
La nouvelle direction de Génération Ecologie La Réunion a vocation à implanter durablement une écologie libre et autonome dans nos territoires.
Le résultat des élections présidentielles et législatives de 2022 marque un échec historique de l’écologie politique.
L’échec collectif des écologistes est avant tout celui d’une orientation politique inconsistante et indistincte sur le fond. L’écologie supplément d’âme, et non de rupture avec la société actuelle et son obsession patriarcale pour la croissance économique, conduit à des ambiguïtés programmatiques et stratégiques qui ont été sanctionnées électoralement. Après avoir réuni moins de 5% à l’élection présidentielle, le groupe écologiste à l’Assemblée nationale ne doit son existence qu’à un accord électoral dont le contenu programmatique est basé sur un compromis avec la gauche productiviste.
Dans la nouvelle période politique, il n’y a plus de place pour l’ambiguïté. La dynamique d’effondrement systémique s’accélère : les impacts du réchauffement climatique et de l’extinction de la biodiversité s’emballent, la course à la croissance infinie provoque un choc énergétique aux effets sociaux et économiques dévastateurs, des empires climato-obscurantistes comme la Russie de Poutine engagent la guerre, tandis qu’en France la crise politique, qui nourrit l’abstention massive, est en train de devenir une crise institutionnelle et la marche au pouvoir de l’extrême-droite franchit de nouvelles étapes.
Face à un monde politique bloqué, qui fait barrage au respect des limites planétaires, Génération Écologie se reconnaît dans l’appel à la rupture lancé par la jeunesse qui ne veut plus coopérer avec les Destructeurs du vivant. Pour nous non plus, il n’y a plus de compromis possible avec le système de la croissance.
Notre raison d’être est de construire un programme radical autour du mot d’ordre de décroissance, fondé sur les données scientifiques et qui bouscule les imaginaires. Là est notre tâche historique pour transformer l’écoanxiété en espérance alternative.
C’est pourquoi Génération Écologie ne s’inscrit pas dans la perspective d’un parti unique des écologistes qui n’assume pas le mot d’ordre de décroissance. La décroissance n’est pas une sensibilité de l’écologie politique française, elle est la seule voie d’avenir. Elle implique, dans l’ère de l’Anthropocène, des choix politiques structurés par la reconnaissance du clivage opposant les Terriennes et Terriens aux Destructeurs pour en finir avec le productivisme et le consumérisme, afin de vivre en harmonie entre humains comme avec l’ensemble du vivant.
Libre et autonome, Génération Écologie poursuivra l’unité d’action avec nos partenaires du Pôle écologiste dans le respect de son indépendance.