Le nombre de cas d’infection au virus chikungunya a dépassé la barre des 10.000 cas en Thaïlande. Le 24 novembre, le bureau épidémiologique du pays a informé que 10.146 cas de chikungunya avaient été recensés depuis le début de l’année 2019. C’est près de trois fois plus que sur l’année 2018. La maladie transmise par le moustique concerne 56 provinces.
Rappelons qu’une épidémie de chikungunya a touché La Réunion entre le début de l’année 2005 et le milieu de l’année 2006, touchant près de 40 % de la population. Le chikungunya est une maladie infectieuse tropicale provoquée par le virus de chunkungunyaun (CHIKV). Elle est transmise par des moustiques de type Aedes.
Le 22 février 2005, date du premier cas recensé, à avril 2006, l’épidémie avait touché 244.000 personnes et avait causé 203 décès.
Les symptômes
La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqûre par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l’apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées.
La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l’arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite. La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires.
Alors que les lignes aériennes directes sont proposées entre La Réunion et la Thaïlande, la vigilance des voyageurs doit rester de mise, notamment à leur retour de ces destinations. Le ministère des Affaires étrangères tient d’ailleurs régulièrement à jour une carte des zones sous surveillance (voir la carte plus haut).