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Les employés du RSI ne veulent plus de l’agressivité des assurés

Depuis l'ouverture, ce matin 7h30, les employés du Régime Social des Indépendants débrayent dans la cour des bureaux de l'organisme dans les hauts du Moufia. Le malaise tient en une seule phrase, comme le rappelle Benjamin Gopal Panon de l'intersyndicale : "les employés à l'accueil ne veulent plus servir d'exutoire face aux remarques parfois agressives des cotisants".

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 18 novembre 2010 à 12H02


A l’appel de l’intersyndicale FO CGTR, 90 % des employés du Régime Social des indépendants (RSI) ont choisi de débrayer depuis ce matin dès l’ouverture. Au cœur du problème soulevé par les employés, une fusion entre les anciennes Caisses de retraites des artisans (Cancava), des Industriels et Commerçants (Organic) et la Caisse maladie régionale (CMR) intervenue en 2008.

Depuis ces deux années, les dossiers se sont accumulés et la plateforme opérationnelle informatique entre l’Urssaf et le RSI a retardé l’actualisation des dossiers des assurés du RSI, devenu l’interlocuteur unique.

 



« Le RSI est devenu une trop grosse machine »

Benjamin Gopal Panon de l’intersyndicale raconte : « Quand les gens arrivent à l’accueil et qu’ils ne reçoivent comme réponse que des ‘nous ne sommes pas en mesure d’actualiser vos cotisations etc’, ça les rend très agressifs vis-à-vis de nos agents à l’accueil. Une atmosphère qui se répercute sur l’ensemble du personnel. Je crois que la fusion ne s’est pas bien faite. Le RSI est devenu une trop grosse machine ».

Dans ces conditions, confirmées par Sabine Legrand déléguée CGTR ECOS (Employés et cadres des organismes sociaux), « difficile d’assurer sa tâche de conseil social à l’assuré et aussi au recouvrement de ses cotisations ». Bref la mission de service public pour laquelle le RSI a été mandatée ne peut se faire dans de bonnes conditions.



Grève reconductible jusqu’à nouvel ordre

Au-delà du transfert des compétences lié à la fusion des organismes sociaux qui a engendré des retards dont ne peuvent s’accommoder les assurés, Benjamin Gopal Panon pointe le doigt sur le manque de personnel : « A seulement 60 salariés nous devons traiter les dossiers de 36.000 assurés de l’île, rendez-vous compte ».

Une réunion se tiendra dans l’après-midi à… Paris (14h en métropole), où le porte-parole de l’intersyndicale rencontrera la direction nationale, seule compétente dans le déblocage des revendications. La grève est, pour le moment, reconductible pour demain.

 

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