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L’alliance Air Austral-Air Madagascar reste à terre

Le mariage entre Air Austral et Air Madagascar à pris fin vendredi dernier. La résiliation du Pacte d’associés a été signée entre les deux compagnies aériennes. Air Austral va céder 43,78% du capital de la compagnie malgache.

Ecrit par Nicolas Payet – le mercredi 22 juillet 2020 à 10H36

L’idylle n’aura pas duré longtemps. Signé le 17 novembre 2017, le Pacte d’associés entre les deux compagnies a officiellement pris fin vendredi dernier. L’accord de résiliation prévoit la cession de 123 866 266 actions, soit 43,78% du capital d’Air Madagascar, appartenant à Air Austral pour le compte de la Compagnie malgache et de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS). Dans le même temps, la CNAPS doit remettre 420 981 actions, soit 6,79%, à la compagnie réunionnaise dans le cadre d’une réduction de capital. 

L’article 2 de ce protocole prévoit la résiliation de l’accord de partenariat conclu le 9 octobre 2017 entre l’état malgache et Air Austral, pour la Stratégie Partnership entre les deux compagnies aériennes. Celui-ci prévoyait un partenariat d’égal à égal. 

L’accord de 2017 prévoyait qu’Air Austral prenne 49% du capital d’Air Madagascar. La compagnie réunionnaise devait apurer le passif d’Air Madagascar qui s’élevait 88 millions de dollars avec l’État malgache. Finalement, Air austral n’aura pas apporté 35 millions de dollars sur les 44 prévus. La compagnie malgache estimant que cela a contribué la mettre dans le rouge. Celle-ci espère pouvoir user de cette liberté retrouvée pour se relever.

Air Austral a réagi via un communiqué : 

Comme annoncé depuis quelques mois, les compagnies Air Austral et Air Madagascar ont signé le 21 juillet 2020, un protocole d’accord entérinant la sortie définitive d’Air Austral du capital d’Air Madagascar, dont l’Etat malgache et la CNAPS ( Caisse Nationale de Prévoyance Sociale) reprennent officiellement le contrôle et la gouvernance. 

Cela vient clôturer le partenariat capitalistique établi en 2017 entre les deux compagnies et se matérialise concrètement par un échange de parts – Air Austral échangeant les parts de la CNAPS  contre des parts d’Air Austral dans Air Madagascar et ce, sans aucune incidence financière pour les deux parties. Dans la foulée de la signature, les 3 administrateurs nommés par Air Austral ont présenté leur démission permettant ainsi une recomposition du Conseil d’Administration d’Air Madagascar. 

Dans un contexte sanitaire et économique mondial qui conduit chacun à repenser ses fondamentaux, les  nouvelles ambitions du gouvernement Malgachesouhaitant  reprendre en main le destin et la destinée de sa compagnie nationale, ont amené Air Austral à considérer que sa sortie totale constituait l’option la plus raisonnable. Les accords signés traduisent cette volonté commune des deux sociétés de poursuivre leurs propres ambitions, choix et orientations stratégiques.
 
Ces trois années de partenariat auront posé les bases d’un développement futur pour chacune des deux compagnies.

Le groupe Air Madagascar, réorganisé, au produit modernisé et aux capacités de vol rétablies, peut désormais, grâce à des financements nouveaux, se projeter à l’international et capitaliser sur un réseau domestique maillé et plus performant. La création de la filiale Tsaradia, constitue en effet désormais un maillon essentiel du secteur économique, et notamment celui du tourisme.

Air Austral, sur sa ligne stratégique mise en œuvre depuis quelques années, a conforté son positionnement, aujourd’hui incontesté de compagnie leader de l’océan Indien, de par la diversité de son réseau régional et la connectivité offerte vers la zone depuis l’Europe. Durant ces années, elle a en effet bâti une offre forte et cohérente visant à diversifier les possibilités de déplacements de et vers La Réunion et Mayotte d’une part, et vers Madagascar d’autre part, où la compagnie et sa filiale Ewa proposent aujourd’hui 7 points de desserte.

Si le partenariat stratégique entre les deux compagnies prend fin aujourd’hui, Air Austral, tout comme Air Madagascar, ne ferment aucune porte à d’autres collaborations futures. Les partenariats commerciaux établis et les synergies mises en places pourront au bénéfice des passagers de l’océan Indien être maintenus pour autant qu’ils servent les intérêts mutuels des deux compagnies aériennes.

 

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