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St-Pierre: La fin des fouilles et l’absence de détecteurs inquiètent les agents pénitentiaires

Le syndicat UFAP-UNSa Justice a entamé ce matin une action « prison morte ». La mobilisation des agents pénitentiaires arrive en réponse à l’application de l’article 57 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009. Cette réforme a supprimé le caractère systématique des fouilles intégrales au parloir des prisons. Son application à la prison de Saint-Pierre était […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 23 juin 2014 à 10H09

Le syndicat UFAP-UNSa Justice a entamé ce matin une action « prison morte ». La mobilisation des agents pénitentiaires arrive en réponse à l’application de l’article 57 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.

Cette réforme a supprimé le caractère systématique des fouilles intégrales au parloir des prisons. Son application à la prison de Saint-Pierre était suspendue dans l’attente de mise en place de détecteurs en sortie de parloir mais les agents pénitentiaire de Saint-Pierre ont appris la semaine dernière que la loi allait être appliquée « sans concertation et surtout sans moyen matériel ».

« C’est une décision prise ultra rapidement. Il n’y a pas eu de sensibilisation auprès des visiteurs, ni auprès des détenus alors que c’est une question cruciale de sécurité. On trouve déjà maintes et maintes choses en cellules », explique, par expérience, le syndicaliste.

« Un signal fort à nos gentils détenus »

Pour David Calogine, secrétaire général UFAP UNSA Réunion Mayotte, « il était convenu que fautes de moyens adaptés à la mise en place de ce délire pénitentiaire, le statut quo serait la règle à Saint-Pierre ». Dans le même temps, les centres pénitentiaires de Domenjod et du Port sont munis de détecteurs à ondes millimétriques.

La fin des fouilles au corps non remplacée par la détection électronique enverra selon le syndicat « un signal fort à nos gentils détenus », résume-t-il non sans inquiétude. Les agents craignent pour leur sécurité et le font savoir à l’administration pénitentiaire, qui « par ses recommandations, pousse à la légalisation des psychotropes et à l’alcoolisation ».

Le syndicat, épaulé ce matin par la CGTR en présence de son secrétaire général pénitentiaire, Joseph Rubens, réclame la mise en place d’un comité technique spécial (CTS) en urgence sur le sujet.

Le syndicat restera inflexible sur la mise en place d’un détecteur de métaux à la sortie du parloir. Il demande également à ce qu’il soit précisé sur la note de service que la fouille par palpation doit être effectuée dès que la personne détenue a eu un contact avec une personne extérieure à la prison.

L’action prison morte passe ce matin par la sensibilisation des familles sur le risque qu’elles font courir aux détenus en faisant entrer des produits ou téléphones lors des parloirs. La rue Cayenne est rendue inaccessible aux véhicules en raison de l’entrave des manifestants. Seule une dizaine de manifestants campent devant l’entrée de la prison ce matin. Etant donné que les agents pénitentiaires ne peuvent faire grève, ceux présents le font sur leur temps de repos.

 

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