A mois d’une semaine du grand départ pour Madagascar, pour 20 jeunes Saint-Pierrois, Jean-Louis Prianon a convié la presse pour un bilan d’activité du service de « prévention de la délinquance« , dont il est responsable à Saint-Pierre depuis bientôt un an. « Le projet a pour ambition de répondre à la vocation de la ville en matière de prévention de la délinquance et de lutte contre l’oisiveté et les exclusions » précise-t-il.
Pour l’ancien athlète international, il s’agit avant tout d’insérer professionnellement ces jeunes qui manquent de perspectives. Au total, le service a touché entre 350 et 400 jeunes des quartiers saint-pierrois. Le FIPD (fonds interministériel de la prévention et de la délinquance) a permis d’organiser 26 actions en faveur de ces jeunes comme notamment la sortie VTT avec la Police Nationale, pour changer les rapports entre les jeunes et les forces de l’ordre, ou encore les actions de Solidarité Croix-Rouge consistant à participer à la remise en état d’un site de l’association.
Un voyage à Tuléar
Certains des jeunes ont également eu l’occasion de participer à un « séjour test à Cilaos » ayant pour d’objectif d’encadrer des jeunes lors d’un séjour collectif test dans un environnement fermé. Pour les plus sérieux, une vingtaine d’entre-eux, 15 garçons et cinq filles, la récompense consiste à partir à Tuléar à Madagascar. Le but de ce séjour est de participer à une action solidaire en partenariat avec l’alliance Française de Tuléar. A Madagascar, les jeunes n’arriveront pas les mains vides puisqu’il ont prévu de faire don d’habits, de livres et de petits équipements sportifs comme des ballons. Leur séjour a Madagascar devrait durer une semaine durant laquelle il participeront notamment à la réhabilitation d’un dispensaire.
« Ceux qui sont là, c’est la famille maintenant »
Évidemment, tous les jeunes qui ont croisé la route de Jean-Louis Prianon cette année ne partiront pas à Madagascar. » Nous avons sélectionné un public volontaire. L’équipe d’animateur a décidé de mener des actions où le comportement et le respect des règles de société deviennent un axe-majeur de sélection pour le projet Mada ». Personne n’a été mis de côté :« Ceux qui ne sont plus là se sont exclus d’eux-même par leur comportement » explique Jean-Louis Prianon qui prend l’exemple d’un jeune qui dort en prison depuis quelques jours et qui avait participé à quelques unes de ces actions.
« Ceux qui sont là, c’est la famille maintenant (…) Ils ont des difficultés, certains ont fait des bêtises mais l’important c’est de repartir du bon-pied » souligne « Pripri » qui entend bien assurer le service après-vente et leur trouver un emploi. « Je veux mettre ma griffe sur leur CV et je les accompagnerai lors d’entretiens d’embauche pour les recommander ». Pas de doute, ces jeunes saint-pierrois sont maintenant entre de bonnes mains…