Revenir à la rubrique : Océan Indien

Les côtes de Maurice attirent les cachalots

L'association Globice, spécialiste des cétacés a réalisé une 3ème mission pour son étude du cachalot dans la zone Réunion-Maurice. Il en ressort notamment que les cachalots apprécient la côte mauricienne... Voici les précisions de Globice dans un communiqué.

Ecrit par . – le lundi 11 juillet 2011 à 07H34

"L’association Globice a réalisé du mercredi 30 juin au jeudi 07 juillet 2011 la troisième mission de son projet "Etude du cachalot dans la zone Réunion-Maurice". Cette mission, réalisée en partenariat avec la MMCS (Marine Mauritius Concervation Society), entre dans le cadre d’une étude scientifique de la population de cachalot des Mascareignes, financée par la Fondation Nature & Découverte.

L’objectif général de ce projet est de mener une étude scientifique visant à améliorer les connaissances sur le cachalot dans le Sanctuaire Baleinier de l’Océan Indien, et plus particulièrement dans la zone Réunion-Maurice.

Le cachalot est une espèce cosmopolite que l’on observe dans tous les océans. Mais bien que l’espèce soit présente sous toutes les latitudes de la planète, son étude n’en est pas moins difficile, du fait de son mode de vie. En effet, le cachalot passe la plupart de son temps en plongée. Il détient d’ailleurs les records de profondeur et de temps de plongée avec 3000 m de fond et 1h30 d’apnée.

Les connaissances sur cette espèce au sein de l’océan indien sont très limitées. Quelques études et observations révèlent sa présence aussi bien en zone océanique qu’en zone côtière. Devant le manque de connaissances sur cette espèce, Globice s’est lancée dans un projet d’étude basé sur des prospections visuelles et acoustiques. Deux premières missions de 8 jours en mer, ont été réalisées entre La Réunion et Maurice en mai 2008 et en octobre 2009.

Elles ont révélées :
– une abondance relativement importante de cachalots proche des côtes de Maurice.
– Une préférence des groupes pour les eaux de plus de 1500m de fond, sur la pente externe du talus de Maurice.
– Des groupes composés de femelles accompagnées de leurs petits.
– Deux grands types d’activité observés : nourrissage et socialisation ; les vocalises qui leur sont associées ont été enregistrées.
– des mouvements d’individus le long de la côte de Maurice, et entre différents groupes.

En outre, un catalogue de photo-identification a pu être initié avec 35 individus différents, identifiés à partir de la forme de leur nageoire caudale.

Afin de poursuivre et approfondir cette étude, Globice a sollicité en 2010 un deuxième financement auprès de la Fondation Nature & Découverte. Ce programme prévoit l’organisastion de deux types de missions en mer en 2011 et 2012 : Quatre missions courtes de deux jours au large des côtes réunionnaises et quatre missions longues de huit jours plus spécifiquement axées sur la zone Maurice.

Cette nouvelle mission qui se termine a été très fructueuse puisqu’elle a permis l’identification d’une cinquantaine d’individus. Un travail de comparaison de ces clichés avec le catalogue existant doit maintenant être mené afin de déterminer les recaptures éventuelles. Il sera réalisé par Véronique, qui a déjà mené ce travail long et minutieux lors de la constitution de notre catalogue.

Trois autres espèces ont été rencontrées durant la mission : deux petits rorquals Antartique, un groupe de dauphins long becs et un groupe de dauphins tachetés. Des chants de baleines à bosse ont également été enregistrés."

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Comores : Azali remercie Macron pour l’aide de la France dans la lutte contre le choléra

Dans un communiqué, la présidence de l’Union des Comores résume la teneur d’un entretien téléphonique entre les présidents Azali Assoumani et Emmanuel Macron. Selon la version officielle, nulle allusion n’aurait été faite à l’opération Wuambushu 2, qui vise les ressortissants comoriens en situation irrégulière à Mayotte. Ce serait l’immigration en provenance de l’Afrique des Grands lacs et ses conséquences, en premier lieu l’épidémie de choléra, qui seraient au centre des préoccupations d’Emmanuel Macron.

Après la mer Rouge, deux autres câbles internet en panne dans le canal du Mozambique

Plusieurs pays est-africains sont affectés par une rupture totale des câbles internet sous-marins EASSy et Seacom, probablement localisée entre le Mozambique et l’Afrique du Sud et causant d’importants dysfonctionnement sur le trafic. Les perturbations pour les usagers sont d’autant plus inquiétantes que trois autres câbles, sectionnés en février dernier en mer Rouge, n’ont toujours pas été réparés.

Choléra : Plus de cent décès aux Comores

La maladie continue de faire des ravages dans l’archipel. Le dernier bilan des autorités fait état de 109 décès en trois mois. Plus de 5000 cas ont été recensés, avec Anjouan comme épicentre.

Les rêves de pétrole de Mayotte et de La Réunion risquent de partir en fumée

Le président du Mozambique Filipe Nyusi a révélé aujourd’hui que la ville de Macomia, dans la province ce Cabo Delgado, était attaquée par l’État islamique.
De quoi remettre en question le démarrage des travaux du complexe pétrolier destiné à l’extraction du GNL (gaz naturel liquéfié) que comptait exploiter Total à quelque 200km de la ville attaquée.
Un projet à 20 milliards de dollars.
Mayotte, et dans une moindre mesure La Réunion, comptaient profiter de cette manne en devenant une base arrière de Total.

Choléra à Mayotte : L’ancienne directrice de l’ARS accuse les élus d’être responsables

Dominique Voynet, qui fut ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin et directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte de 2019 à 2021, appelle l’État à accélérer les travaux d’assainissement des eaux usées sur l’île pour freiner le risque de propagation du choléra. Et elle n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité des élus locaux, accusés d’immobilisme.