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La Possession signe la fin des contrats aidés « politisés »

La ville de la Possession met entre les mains de Bac Réunion la gestion de ses contrats aidés. « La dépolitisation » de ces contrats n’est que l’un des avantages de cette forme de partenariat si peu sollicitée par les collectivités. Allez savoir pourquoi. C’est simple, sous la forme des contrats d’insertion sociale, la ville de La […]

Ecrit par LG – le mercredi 20 août 2014 à 07H01

La ville de la Possession met entre les mains de Bac Réunion la gestion de ses contrats aidés. « La dépolitisation » de ces contrats n’est que l’un des avantages de cette forme de partenariat si peu sollicitée par les collectivités. Allez savoir pourquoi.

C’est simple, sous la forme des contrats d’insertion sociale, la ville de La Possession n’est que la deuxième commune après Saint-Denis à solliciter le portage de Bac Réunion. De façon très schématique, la ville transfère à l’association conventionnée par l’Etat ses listings de profils issus de ses ressources humaines et de son Pôle Insertion. Laquelle association croise ses fiches de candidature aux critères d’éligibilité des CAE-CUI. A ce niveau, d’autres partenaires (Pôle Emploi, la Mission locale) sont consultés sur les profils recherchés et qui concordent le mieux aux postes ouverts.

Ce mode opératoire multi-acteurs tend à réduire le phénomène tant décrié à la Réunion de « ti’contrats » électoralistes, rappelle le maire de la Possession.

La convention signée hier avec le directeur de Bac Réunion, Johny Dijoux, vaut pour une vague de 142 contrats. « La majorité d’entre eux viennent compléter nos besoins pour la rentrée dans les écoles », fait savoir Vanessa Miranville. Des postes de surveillant, serveur, garçon de cours sont particulièrement visés.

Leur durée sera d’un an, un compromis entre les contrats de 6 mois qui « offrent peu de perspectives » et une durée trop longue qui ne permet pas une ventilation plus grande du nombre de bénéficiaires. « C’est bien le « i » d’Insertion du CUI » qui est recherché, s’accordent à dire le maire de la Possession et le directeur de Bac Reunion. Des 142 personnes qui vont débuter leur mission prochainement, Vanessa Miranville espère en voir le moins possible dans un an, frapper de nouveau au portillon de la collectivité. Cette expérience doit en effet être envisagée comme un tremplin vers « une réinsertion durable si possible », affine Johny Dijoux.

Une police d’assurance de droit commun

En sortie du dispositif, le taux d’insertion communiqué par Bac Réunion est relativement correct, de 30 à 40%, au regard du public non qualifié réservé aux CAE-CUI. Un taux que souhaiterait dépasser Vanessa Miranville qui met en exergue « la responsabilisation », voire même  les aspirations d’évolution du bénéficiaire. Une rupture aussi, dit-elle, avec ce qui pouvait se pratiquer précédemment.

« De tous les contrats arrêtés durant les quatre mois de notre installation, aucun d’entre eux n’avait bénéficié d’une formation », ne peut-elle que déplorer. Bac Reunion offre cette garantie d’accompagnement régulier du bénéficiaire d’autant plus qu’un bilan professionnel et social du bénéficiaire doit être produit au terme des un an.

Pour la collectivité, l’opération n’est pas neutre puisqu’elle coûte 1.000 euros de plus par bénéficiaire. Le prix d‘ »un accompagnement et d’une formation assurés » ainsi que l’alignement de ces personnes bénéficiaires dans le dispositif de droit commun d’assurance chômage auquel nombre de collectivités locales dérogent au profit d’une auto-assurance le plus souvent défavorables pour l’agent non statutaire.

 

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