Vendredi soir, à l’occasion de la seconde édition de Be There, au Bassin Bleu, à Saint-Gilles les Hauts, les organisateurs, Nicox Pushykiller et Amori, ont une nouvelle fois invité des artistes qui savent éveiller, chez le fan de techno, des émotions partagées…
J’arrive à la soirée, les organisateurs m’introduisent. Je discute avec des connaissances à eux. Ce n’est que lorsque je sors mon calepin prête à entamer mes interviews que je réalise que l’une des personnes avec qui je sympathise depuis quelques minutes est l’un des djs guest de la soirée. L’ambiance me plaît, les gens sont simples et ouverts.
Oxia est content de revoir des gens de la Réunion qu’il a rencontré par le passé. Il finit par me parler de son univers: « Je navigue entre house et techno, très groove, sexy », explique l’ancien animateur d’une petite radio locale à Grenoble il y a 16 ans. Après avoir exercé dans le domaine, « maintenant je créé ! », se réjouit l’artiste.
2000 personnes au rendez-vous
Oxia a sorti un album cette année, « très intense. Je bossais souvent 10 heures par jour, pendant un an. Il y a une part de sexe dans ma musique », dit-il, tout naturellement. « Ma musique est influencée par mon état d’esprit, ma façon d’être », explique Oxia. « Cela génère de la force de par l’énergie créée qui donne des sensations et procure des émotions. La musique est aussi une thérapie. Elle m’a aidé dans des schémas difficiles », confie celui qui s’apprête à faire bouger près de 2 000 corps !
Avec Oxia, il y a Kiko de Phunky Data. A l’allure hors du commun, Kiko m’assure, après quelques minutes, que lui et moi – qui partageons le même signe astrologique – sommes les sauveurs du monde ! J’ai bien dit, hors du commun. « Le verseau est un artiste né. C’est nous qui allons sauver le monde ! », déclare avec humour l’artiste, pendant que Seb Amori, l’un des organisateurs, donne le rythme sur un son house.
« Cela fera 20 ans en 2013 que je mixe de la techno-house », ajoute Kiko. « La musique transporte et traduit mes émotions. Je suis tous les jours dans mon studio d’enregistrement, jusqu’à 7h par jour », avoue le musicien, dont l’instrument de prédilection est le même que celui de sa fille âgée de 4 ans…, le piano.
Radio Nova représentée
« Je produis mes propres morceaux. Et le marché de la techno ne connaît pas la crise. Les gens ont toujours envie de sortir et les clubs sont pleins ». Invité de marque également, Dj Emile Omar, programmateur à Radio Nova, a été fidèle à l’éclectisme musical qu’on peut entendre sur les ondes de la radio nationale.
Le sexe féminin n’était pas en reste avec l’Ukrainienne, Nastia, et la djette locale, Emilie Dada, qui a la réputation d’envoûter le public. Elle a mixé en duo avec Nicox, qui a sû, en bouclant la soirée, ramener le public à bon port à travers un son techno. « On ne parle pas assez des Djs locaux », regrette profondément le co-producteur, présent dans le monde de la techno depuis le début.
Côté public, tout le monde était sourire aux lèvres, se laissant entraîner par « la magie du son », me confie Lucas, un spectateur heureux, venu sous les recommandations d’un ami. « Je suis venu pour passer un bon moment et faire de belles rencontres », comme la plupart des autres amoureux de la musique électronique…