Chaque année, avec l’irrégularité d’un métronome devenu cinglé, les « années-records » de température s’enchaînent. L’accord de Paris prévoyait toute une série de mesures contraignantes pour que l’augmentation de température soit en-dessous de +1,5° en 2050, histoire d’enrayer la catastrophe du millénaire, l’extinction de l’espèce dite humaine. Aucune de ces mesures n’a été suivie d’effet mais Macron continue de s’en glorifier : il ne faut surtout pas titiller les multinationales, celles-là mêmes qui pillent notre Nature.
Total des courses, la température atteindra les 5 (ou plus) degrés d’augmentation. Hôpitaux saturés, lieux publics vidés, pluies diluviennes, fleuves asséchés, incendies démesurés auprès desquels ceux du Canada ou d’Australie récemment, sembleront n’être que flammes d’allumettes, 30% des sites littoraux vidés de leurs populations en raison de la montée des mers, les glaciers polaires, merveilleux régulateurs de nos températures, libérant des centaines de virus ensommeillés depuis des millénaires, épidémies conséquentes, famines, régions sud devenues invivables, régions nord envahies d’immigrés…
Ce scénario catastrophe a commencé. L’immigration massive dont se plaint la plupart, n’est que la conséquence de notre incurie. D’abord parce, pour des raisons politiques, on a laissé bourgeonner la maladie de la tyrannie dans les pays les plus pauvres. Des individus féroces et sanguinaires ont privilégié l’enrichissement personnel en lieu et place de l’économie et du bien-être des populations les plus pauvres du globe. Ensuite parce que notre belle « civilisation » occidentale, déjà sur-enrichie, s’est jetée sur les richesses minières de ces pays sur-pauvres sans se soucier une seconde de la Nature.
Résultat, d’immenses zones sub-équatoriales ne seront plus jamais habitables ; comme le delta du Niger, littéralement empoisonné par les exploitations pétrolières occidentales ; les petites îles du sud de l’Inde, recelant des métaux rares enfouis dans le sable marin, où l’on expédie des enfants se noyer pour rapporter quelques grammes de richesses dont ils ne profiteront jamais ; comme les centres de démolition de bateaux en Inde, où l’océan est devenu plus rouillé que les monstres des mers que l’on y dépèce ; comme ces centaines de milliers d’hectares de forêt amazonienne sacrifiés aux bovidés et au soja transgénique.
Les rapports du GIEC ? Tout le monde en parle mais personne ne les lit.
Aggravons le tableau : pour magnifier une agriculture intensive absconse, on semble interdire les pesticides et autres engrais mais des milliers d’exceptions permettent de passer outre. Ce faisant, nous exterminons des milliards d’auxiliaires de vie inappréciables, nos amis les insectes, les abeilles, sans lesquels nous n’existerions pas.
De quoi gerber !
C’est à raccorder aux excellentes émissions « Sur le front » d’Hugo Clément. A bon entendeur…
France 2050, le scénario noir du climat
Marc Lomazzi
chez Albin Michel
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