Le second s’est déroulé dans le logement d’un gendarme domicilié à la caserne de Saint-Benoît. Sans vergogne, le vingtenaire qui avait escaladé pour pénétrer dans l’habitation était reparti avec le ceinturon du militaire qui contenait son arme, un chargeur et des munitions.
Des caméras de surveillance installées ici et là avaient permis aux enquêteurs de faire le lien entre ces trois vols présentant des caractéristiques communes et une unité de temps qui laissait peu de place au doute. Mais surtout, Maansoufi H. avait laissé une trace de doigt sur la baie vitrée de la véranda de sa deuxième victime. Cette marque de fabrique l’avait confondu.
Mais le lendemain matin, il avait dû se sentir soudain suffisamment protégé puisqu’il avait trouvé un nouvel acheteur, un agent de la commune de Saint-Benoît, par ailleurs collectionneur d’arme plutôt non déclarée, qui avait accepté d’acheter le pistolet pourtant visiblement estampillé « Propriété de l’Etat » au prix de 3000 euros.
Ce mardi, le quatuor s’est retrouvé devant les magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Seul Maansoufi H. comparaissait détenu car condamné en mars dernier à 3 mois de prison pour détention de stupéfiants, auxquels se sont ajoutés 3 mois de sursis d’une précédente condamnation pour des violences conjugales. A la barre, il a reconnu les faits reprochés tout comme ses acolytes.
Le détenu a été condamné à 1 an de prison ferme. Les trois autres à 8 mois de prison avec sursis, une inscription au fichier des détenteurs d’arme. Deux d’entre eux écopent d’une amende délictuelle de 1000 euros pour le recel. Le dernier d’une amende de 3000 euros, soit l’argent qu’il a gagné lors de la dernière vente, le tribunal ayant sanctionné l’enrichissement du prévenu.