Tout part d’un renseignement anonyme en 2019 qui est mis à profit par les policiers de Saint-Denis. On leur rapporte que Willy M., né en 1988, est à la tête d’un vaste réseau de stupéfiants depuis 2017. Il s’agirait d’ecstasy et de cocaïne. Une enquête est ouverte mais le début de la pandémie du Covid-19 ralentit considérablement le dossier. Après le confinement, les investigations reprennent. Les opérations d’écoute et de surveillance mettent en exergue l’existence d’un « bras doit » en la personne de Laurent P., né en 1993, et qui s’avère être le cousin de Willy M.
Le fait marquant de cette affaire se passe le 1er octobre 2020. En effet, l’info défraie la chronique de l’île. Une mule est interpellée sur le parking de l’aéroport de Gillot. Fait rarissime, elle est cueillie par les équipes de commissariat du Chaudron sous la direction du commissaire Jérôme Besse qui avait mis en place un dispositif particulier hors de sa zone de compétence. Trois personnes étaient interpellées dont une mule avec 180 grammes de cocaïne dissimulés dans une meule de fromage.
On sait aujourd’hui, qu’il s’agissait de Willy M., Laurent P., et Mathieu B., dans le rôle de la mule. Ce jour-là, Willy M., dit le « boss » était au volant d’une Audi S7, et Laurent P. au volant d’une Audi Q5. La mule était sortie de l’aérogare, avait placé la valise avec la drogue dans le Q5, puis était montée dans la S7 avec le « boss ». À peine avaient-ils eu le temps de démarrer, qu’ils étaient interpellés en flagrant délit par le commissaire Besse et ses équipes.
Ces interpellations vont ensuite permettre de mettre à jour le réseau
Placées en garde à vue pendant 96 heures, les deux têtes de réseau étaient mises en examen puis placées en détention provisoire. La mule était sous contrôle judiciaire dans un premier temps avant de se retrouver placée en détention par la chambre de l’instruction. Ces interpellations vont ensuite permettre la mise à jour du réseau qui se compose, sous les deux principaux dirigeants, de distributeurs et de collecteurs.
Des perquisitions sont ordonnées durant lesquelles les policiers découvrent de nombreux indices laissant à penser à un trafic d’ampleur. Dans les deux logements de Willy M., sont trouvés 63 grammes de cachets d’ecstasy, une compteuse de billets, 350 sachets de conditionnement, des paquets de lactose, plus de 150 boîtes de Doliprane, de la poudre blanche en forte quantité, du colorant alimentaire et un pistolet Mauser 7.63 semi-automatique ainsi que des cartouches. Une troisième perquisition aura lieu à une troisième adresse qui s’avèrera « visitée » en pleine nuit avant l’arrivée des policiers, comme le montre la vidéosurveillance du voisin.
Les dernières interpellations se font en 2022, le dossier est bouclé puis renvoyé devant le tribunal correctionnel pour 12 personnes. L’audience s’est tenue ces 16 et 17 novembre 2023. À la barre, il n’y a pas moins de quatre prévenus de la famille des deux têtes de réseau en charge de la collecte des recettes. Les six autres font partie du réseau de distribution, selon le rôle qui leur est attribué par les enquêteurs. Tous comparaissent libres.
« Quand on achète du Doliprane à ce prix les clients ne restent pas longtemps »
Dans cette affaire, tout tourne autour d’un point crucial. En effet, le « boss » et son second, reconnaissent la fabrication d’ecstasy mais affirment qu’il s’agit de faux cachets à base de Doliprane, vendus 7 à 15 euros, soit bien en dessous des 15 euros habituels sur le marché réunionnais. À ce sujet, le président se montre plus que dubitatif : « Quand on achète du Doliprane à ce prix, les clients ne restent pas longtemps« , souligne-t-il.
Quand les deux principaux protagonistes minimisent l’ampleur du trafic et surtout, les sommes générées par celui-ci, il finit par s’agacer et lance : « Vous ne pouvez pas nous prendre pour des lapins de six semaines pendant deux jours« .
L’enquête met en avant des sommes générées par ce trafic comprises entre 750.000 et 1,150 million d’euros pour le « boss ». Alors qu’il percevait le RSA, il menait grand train : deux Audi, des voyages dans l’Hexagone, la réalisation d’un baptême estimé à 80.000 euros et 30.000 euros prévus pour assurer la présence de « Lacrim » à son mariage. Une somme de 16.000 euros de MDMA par mois achetés sur le continent ressort aussi de l’enquête.
Les gains de son cousin, selon une conversation interceptée, seraient de 4.000 à 5.000 euros par mois. Les petites mains, elles, étaient beaucoup moins bien payées. Quelques centaines d’euros par-ci par-là pour les collecteurs et jusqu’à 2.000 euros par voyage pour les mules. Les distributeurs se payaient vraisemblablement à la revente compte tenu des quantités astronomiques produites, ou par leurs consommations personnelles, plus quelques centaines d’euros pour le transport.
Toujours est-il que l’argent s’est volatilisé
Pour la petite histoire, le pharmacien qui fournissait les Doliprane rapporte une livraison de 25.000 cachets. Il indique également que le « boss », s’était fait passer pour le président d’une association caritative afin de pouvoir les obtenir. Toujours est-il que l’argent s’est volatilisé, il n’a jamais été retrouvé par les enquêteurs.
Lors de ses réquisitions, la procureure n’hésite pas à parler de « production industrielle ». Elle définit « un réseau organisé où chacun a sa place avec un objectif purement financier, ou agissent des personnes chargées du transport, de la revente et de la collecte de l’argent ». Pour les trois prévenus « collecteurs », elle requiert des peines d’un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique. Pour les sept prévenus en charge du transport et de la revente, des peines allant de deux ans à quatre ans de prison sont requises assorties de quatre mandats de dépôt à l’audience. Pour Laurent P., et Willy M., cinq ans de prison et huit ans sont requis avec mandat de dépôt.
Il a noté que seuls cinq prévenus avaient fait le choix d’être défendus par des avocats. Les deux principaux protagonistes de ce réseau, se défendaient par eux-mêmes. Ils ont déjà purgé deux ans de détention provisoire. Après délibération, les trois collecteurs écopent d’un an de prison avec sursis simple. Les sept revendeurs écopent de deux à quatre ans de prison dont deux avec mandat de dépôt, certains ont déjà effectué de la détention provisoire. Laurent P., et Willy M. écopent de cinq et huit ans de prison. Ils repartent en détention trois ans et demi après les faits.
Beaucoup de prison, c’est une façon de parler. Les lois sont très clémentes en France pour le trafic de drogue. Or ces produits envoient les jeunes à l’hôpital et les tuent.
Il n’y a pas cinquante solutions pour lutter contre ce fléau. Il faut rétablir la peine de mort car on va vers la catastrophe à la Réunion. Nous serons bientôt le Philadelphie de l’Océan Indien.
Wahouu, sans déconner ??
Arrête les champignons hallucinogènes, ça donne des hallucinations !!
La Coline du crack bientôt.
Sans déconner…
Mais non au contraire : il y a urgence à TOUT légaliser. La lutte contre la drogue est INUTILE.
La justice française est d’une gentillesse et faiblesse démontrant que être policier est démotivant. Dans une affaire comme celle là il faut une sévérité absolue
Les drogues engendrent des faits de délinquance des faits de violence des petages de plomb effroyables bouzillent les neurones et le cerveau.
Vraiment..??
Merci pour l’information c’est très intéressant…….. moi qui pensait que c’était bon pour le cholestérol…
Vous en avez d’autre des scoops incroyables comme ça?????? 🙄
Vous confondez avec la misère sociale et la manque d’éducation.
Fidol Castre,La peine de mort… Tu exagères là.
Non. Je n’exagère pas.
Je suis partisan de la peine de mort pour les trafiquants de drogue, les violeurs, les pédos, les assassins d’enfants, les corrompus.
Va sur Youtube et tape les mots clés : drug zombies
Si tu ajoutes Philadelphia, tu verras une ville particulièrement touchée.
C’est l’avenir de la jeunesse réunionnaise si on continue sur cette voie.
Ca sert à quoi tout ces soit disant control e a l aéroport. Cest juste pour rire ??
Finalement ils prennent 5 ans pour trafic de doliprane? C’est cher payé. Le pharmacien n’est pas condamné pour complicité? Faut pas être un génie pour se dire que c’est louche de vendre 25000 dolipranes! Cela doit lui rappeler les 30000 cachets d’artane et de lexomil du mois dernier qu’un mécène altruiste lui avait acheté…
La montagne a accouché d’une souris … Prison a vie pour ces drogués…quel justice dehors dans pas longtemps avec les remises de peines et en plus avec bcp de fric…
Au RSA et en audi S7….La crim pour 30mill euros au baptême…Gâteaux fait par Cyrille lygnac …champagne Dom perignon !!.langouste lavai trop…merci pour l’invitation !!..c’était super. !!
« Les sept revendeurs écopent de deux à quatre ans de prison dont deux avec mandat de dépôt, certains ont déjà effectué de LA détention provisoire. Laurent P., et Willy M. écopent de cinq et huit ans de prison. Ils repartent en détention trois ANS et demi après les faits. »
Difficile de se relire quand on est sous effet 😂🙃😉
Il doivent pourrir en prison comme ils ont pourris la vie de ces pauvres paumes et innocent qui se sont laissés entraînés par ces truands qui en plus touchaient le RSA et pillaient notre société. Au diable bande de bandits,
C’est comme l’alcool, tant que li reste dans la bouteille nul n’a de problème !!
Traduction pour les voyages, i oblige personne d’acheter et d’en consommer !!
Les « gangsters » créoles…. Énorme !!! 🤣
Ça veut jouer aux durs mais en fait ce sont juste des petites groupies de … Lacrim…!!!🤣🤣🤣🤣
Vous avez fait ma journée, vous êtes certes coupables … mais vous êtes surtout de sacrées victimes !!!
Il y a tous les jours à vendre de l exta et de la coca si les policiers veulent attraper ces vendeurs de la mort y’a qu a consulter sur les réseaux sociaux. Ces gens là vendent ouvertement sans peur
C’est étrange, l’article de 2020 parlait de 200 grammes, et là il n’en reste que 180…