PCR plus cher ?
Non, je ne parle pas du Parti communiste réunionnais. Le pauvre, il a déjà assez de soucis à se faire comme ça. Rien que dénombrer la quantité de ses partisans, tiens, voilà qui doit lui occasionner de sacrées migraines car… c’est vachement difficile de compter des nano-nombres.
Non, je parle des tests anti-Covid qui, si j’ai bien compris, seront plus chers à La Réunion qu’en Hexagone. Curieusement, cette information n’a soulevé aucun commentaire, ni pour, ni indigné. Est-ce en raison du coût du fret ? Il est vrai que La Réunion est plus éloignée de Paris que les Antilles, les Lérhins ou Moncuq (où l’on ne trouve pas de moutarde, soit dit en passant).
Jefferson déboulonné…
Le 3è président des États-Unis va voir son pays débarrassé de toute statue à son effigie. Je ne m’immisce pas dans le débat du déboulonnage des statues ni de la dénomination des rues et places. Je baratine sur un point d’histoire, c’est tout…
Mais que diable a-t-il fait pour être réduit à une telle infamie, ce pauvre homme ? Ben il l’a un peu cherché, quand même. Parce que dans ce pays, récemment délivré de l’emprise anglaise, ce pays de soi-disant liberté, ce grand humaniste possédait (oui, on disait « posséder ») pas moins de 600 esclaves !!!!! Madame Desbassyns n’était qu’une enfant de choeur avec ses (seulement) 300 miséreux. Mais il y a mieux… Pardon : « pire ». Il y avait, dans les vastes étendues vierges du Sud, Virginie, Caroline, Géorgie, des civilisations indiennes peuplant ces immensités, les respectant, vivant en totale harmonie avec la Nature : quand ils avaient besoin de boulotter un cerf, ils n’en abattaient pas 10.
Des colonies de Blancs ayant exprimé leur désir d’occuper ces nouveaux territoires (une terre super-riche, tu parles), et s’en étant ouvertes au Jefferson de mes roubles ignobles, le Président ordonna l’expulsion des tribus indiennes. Qui ont totalement disparu. Selon les ethnologues, ce sont des civilisations originales et riches d’humanité propre qui ont ainsi été rayées de la surface du globe car n’ayant pu s’adapter en étant ainsi totalement déracinées.
Vous devinez qui est l’ex-président yankee actuel pour qui Jefferson est le président le plus admirable que son pays ait jamais connu ? Ben oui, a li minm ça ! Ou trompe pas.
L’obsolescence programmée remonte à… 1929 !
Vous savez tous ce qu’est l’obsolescence programmée. C’est ce truc vicieux, ce coup tordu, cette arnaque démoniaque, cette masturbation obsessionnelle des multinationales clientophages, cette façon de presser le client/citron afin de lui faire cracher les dernières pièces de son porte-monnaie : un engin, quel qu’il soit, frigo, bagnole, lave-linge, ordinateur, clim, téléphone, capote anglaise, couscous en boîte, ne doit jamais durer !
Auparavant, les industriels de l’électroménager et autres s’échinaient à fabriquer les produits les plus solides possibles. Aujourd’hui, leur « philosophie » de production se résume à : « On va leur faire rendre gorge, à ces connards ». Ces connards, évidemment, c’est vous, c’est toi, c’est moi, c’est tout le monde.
Le maître-mot étant « croissance », plus question que l’on conserve son vieux frigo adoré, quinze ans durant (ce fut mon cas). Tous les appareils, les frigos comme les bagnoles, les vélos, les bacs à glace, comme tout ce que vous voulez, c’est fait pour durer le moins longtemps possible.
Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Cela remonte à… 1929.
La lampe, l’ampoule électrique du génial Edison, ayant fait fureur, de nombreux industriels se lancèrent dans cette nouvelle production. Et ça fonctionna du feu de Jupiter.
Mais problème, grave : Edison avait si bien calculé son affaire que ses ampoules duraient, à la grande consternation des industriels de masse, de très nombreuses années. Ce qui, pour les industriels amateurs de gros bénéfices, de chiffre d’affaires, de dividendes, de croissance (grrrrr !), était plutôt saumâtre. Le confort du consommateur ? Rien à péter ! Les économies du modeste contribuable ? Tu peux te les fourrer où tu…
Les bénéfices, ça oui !
Alors, le jour béni du 22 octobre 1929, quelques dizaines de patrons d’entreprises se réunirent à Genève pour décider que dorénavant, une ampoule ne devrait jamais durer plus de 1.000 heures. Une ampoule et tout le reste.
Vous savez maintenant que si votre portable chéri se barre en couilles au bout de six mois… ben ça date de 1929.
« Un air de liberté ? » : ça fait peur.
Souvent entendu sur les ondes, ces derniers jours, télé et radio confondus, une antienne redoutable : « On retrouve un air de liberté ». Ce n’est pas faux, au demeurant. Le masque, les distanciations sociales, les bars et restaurants interdits, les cinémas et théâtres fermés, le pique-nique prohibé, ça a éloigné les gens, les amis, les familles, de peur de contaminer un être, cher ou autre.
Mais cette sensation, réelle, de « liberté retrouvée », n’est-elle pas aussi, sinon plus dangereuse ?
La liberté sans entraves n’autorise-t-elle pas de plus fâcheux débordements ?
Je n’aime pas les night-clubs, lesquels ne diffusent jamais qu’une musique désastreuse ; mais je ne jette pas non plus la pierre à ceux qui aiment ça.
Cette promiscuité joviale, agréable pourquoi pas, ne risque-t-elle pas de reconduire le monstre à nos portes ?
Je pose juste la question : don’t shoot on the pianist !