Cette décision représente un sérieux revers pour Valérie Hayer, eurodéputée et candidate de la majorité, actuellement en difficulté dans les sondages, largement devancée par Jordan Bardella du Rassemblement national et désormais pressée par Raphaël Glucksmann de la liste Parti socialiste-Place publique. L’ARCOM a souligné que bien que le discours de deux heures du Président n’ait pas explicitement soutenu Valérie Hayer, il établissait un lien direct avec les élections.
Cette annonce survient alors que la campagne électorale bat son plein, et le discours, non lié aux fonctions institutionnelles de l’Union européenne, a été tenu en dehors de tout cadre européen officiel. Prononcé au grand amphithéâtre de la Sorbonne et retransmis en direct, ce discours a été critiqué par les oppositions, qui accusent le Président de profiter de sa position et des ressources de l’Élysée pour influencer subtilement la campagne.
Les partis d’opposition, incluant le PS et les LR, ont porté l’affaire devant l’ARCOM, invoquant la nécessité d’une équité dans le traitement des candidats. Éric Ciotti, leader des LR, a salué cette démarche comme une révélation de manipulation politicienne. Olivier Faure du PS a critiqué sur Public Sénat l’avantage indu que confère l’accès aux ressources de l’Élysée, notamment l’utilisation du prestigieux amphithéâtre de la Sorbonne et la mobilisation de forces de l’ordre pour sécuriser l’événement.
