Une fois n’est pas coutume dans les affaires de mœurs, l’audience qui s’est tenue ce mardi matin à la chambre de l’instruction s’est déroulée à huis clos lorsque les juges se sont penchés sur la demande d’Hosman Gangate. De bien trop nombreuses affaires de viols sont examinées, chaque mardi, devant cette juridiction en audience publique lorsque les suspects demandent à être remis en liberté ou font appel d’une décision du JLD (juges des libertés et de la détention).
Les éléments des dossiers régulièrement rapportés par la presse y sont évoqués et les huis clos ne sont presque jamais demandés par les avocats des mis en cause. Après en avoir délibéré ce mardi et à la demande de Me Normane Omarjee, la cour a accepté que le dossier soit étudié en petit comité pour des raisons que l’on ne connaitra pas. Les arguments du bâtonnier ainsi que ceux de l’avocate générale ont été, eux aussi, exposés à huis clos.
On se souvient que le 2 février dernier, le directeur technique de la ligue réunionnaise de football était présenté au parquet de Saint-Pierre et mis en examen pour des faits de viols et agressions sexuelles par conjoint, harcèlement moral et violences par conjoint à la suite d’une plainte déposée par une de ses anciennes compagnes.
A la demande de la procureure de la République, Caroline Calbo, Hosman Gangate avait été placé en détention provisoire. Ses avocats avaient alors dénoncé « la fragilité de l’accusation et une enquête préliminaire menée tous azimuts ».
La cour rendra sa décision demain.