Depuis les faits du 12 janvier dernier, Guillaume R. est en détention provisoire pour meurtre et tentative de meurtre. Pour cause, des coups de couteau qu’il avoue avoir asséné à deux hommes à l’issue des festivités de Miel Vert à la Plaine-des-Cafres. L’un d’eux est gravement blessé, l’autre décède. Pour rappel, une dispute dont la raison reste encore incertaine, avait éclaté entre Guillaume R. et un groupe de jeunes. Cet homme au casier judiciaire vierge affirme avoir agi par « peur, affolement et manque de réflexion en amont ». Il demandait donc ce mardi devant la chambre de l’instruction une mise en liberté en attendant son procès.
Mais pour l’avocate générale, plusieurs points sont à résoudre avant de pouvoir envisager une mise en liberté et un placement sous contrôle judiciaire. « Il y a des traces sur le visage de la victime qui sont inexpliquées et le couteau retrouvé est compatible avec la blessure mais la taille ne correspond pas », explique-t-elle. Des éléments qui devront être éclairés dans cette instruction qui semble prendre plus de temps que d’habitude; un reproche que formule l’avocat de l’accusé, Me Jean-Christophe Molière, mais que l’avocate générale met sur le dos, en partie, de la crise sanitaire survenue en mars. Elle évoque aussi le risque de réitération de violence par Guillaume R., malgré son casier vierge, car s’il aurait été provoqué verbalement, c’est son sentiment d’insécurité qui l’a poussé non pas à se réfugier chez lui, mais à rentrer chez lui, s’emparer d’une arme dans la chambre de son frère et redescendre, l’arme à la main. D’autant plus que plusieurs coups son assénés, dont un dans le dos. Son addiction aux stupéfiants et le « manque de maîtrise de ses pulsions » sont aussi rappelés.
L’enquête a également révélé un témoignage décrivant sa page Facebook. Des armes, un drapeau de l’Etat Islamique et des affirmations comme quoi il serait Fiché S, y auraient figuré. Il s’agirait d’un témoignage sans preuve, néanmoins.
Guillaume R. saura mardi prochain s’il pourra passer les fêtes en famille. Une sortie jugée dangereuse pour lui-même, également, au vu de la colère des proches des victimes.