« Je ne suis pas Al Capone », lançait Frédéric Ferrier, 37 ans, mis en examen le 18 juin dernier [pour extorsion aggravée, escroquerie en bande organisée, et importation de marchandises de contrefaçon.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Trafic-de-vetements-de-luxe-contrefaits-5-personnes-interpellees-dans-le-sud_a170496.html
Placé en détention provisoire suite à son passage dans le cabinet du juge des libertés et de la détention de Saint-Pierre, le mis en cause faisait appel mardi dernier de cette décision devant les magistrats de la chambre de l’instruction.
Le trentenaire s’adonnait à un trafic présumé de vêtements contrefaits de grandes marques telles que Lacoste, Vuitton, Hugo Boss ou Kenzo. Selon les premiers éléments de l’enquête, il se fournissait en métropole via un grossiste déniché, selon ses dires, sur le net.
Blanchir les bénéfices via la cryptomonnaie
Ensuite, il multipliait les annonces sur les réseaux sociaux via des comptes Facebook, Le bon coin ou encore Market place pour revendre la marchandise. L’intéressé est également soupçonné d’avoir blanchi une partie de ses recettes via la cryptomonnaie.
Ce mardi 6 juillet, il a reconnu les faits et évoqué « une erreur » de parcours. Il a demandé à retrouver la liberté pendant le temps de l’enquête en justifiant « qu’il lui était reproché des choses qu’il n’avait pas faites ». Il a notamment évoqué le trafic qui, selon lui, ne durait que depuis janvier 2021. Le prévenu aurait touché entre 3 et 5.000 euros de bénéfices mensuels.
Menace d’un client mineur
Quatre autres personnes sont inquiétées dans cette affaire dont son frère, Ludovic. Tous deux, accompagnés d’un troisième larron, seraient allés menacer un de leurs clients mineur à Saint-Leu.
« Les mesures de sûreté s’imposent », a déclaré le parquet général, ajoutant qu’il y avait encore des tiers à interroger et des investigations à mener. Le représentant de la société a rappelé « les violences dont avaient fait preuve le mis en cause vis-à-vis d’un acheteur mineur » et estimé qu’il allait être intéressant « d’exploiter les comptes bancaires et de réseaux sociaux » de la tête de réseau présumée.
« Il faut que l’on comprenne comment les bénéfices ont été blanchis », a lancé le ministère public pour justifier son refus d’une éventuelle remise en liberté, afin d’éviter le renouvellement des faits et la concertation frauduleuse entre les cinq mis en examen.
Ce vendredi matin, les juges de l’instruction ont annoncé qu’ils acceptaient la demande de Frédéric Ferrier. Celui-ci a retrouvé la liberté et a été placé sous contrôle judiciaire.