C’est dans le cadre de la comparution immédiate que deux prévenus d’origine réunionnaise étaient présentés devant le tribunal correctionnel d’Angers pour répondre de faits de trafic de drogue. Lors de l’enquête, il s’est avéré que les deux prévenus, qui sont également frères, s’exprimaient en créole lors de leurs contacts téléphoniques. Afin de faciliter l’enquête, un gendarme d’origine réunionnaise et parlant créole avait procédé à la traduction des écoutes téléphoniques, rapporte Ouest France.
Lors de cette audience, les avocats de la défense ont remis en cause la qualité de l’interprète. En effet, comme le prévoit la loi, un traducteur qui intervient lors d’une enquête se doit d’être au préalable agréé par la Cour d’appel ou, à minima, doit prêter serment devant le tribunal, ce qui n’était pas le cas ce mercredi. Le tribunal a retenu cet argument et renvoyé l’audience au 3 novembre prochain.
Les deux Réunionnais ont été placés sous contrôle judiciaire. Pour autant, l’un d’entre eux étant déjà incarcéré dans une autre affaire, il reste en détention.
Le tribunal a nommé une traductrice officielle pour réécouter et valider la traduction du gendarme réunionnais.