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Rapport sur le mal-logement: 60.000 personnes concernées à la Réunion

« Nous présentons aujourd’hui le 20ème rapport sur le mal logement. Combien en faudra-t-il encore pour que ce problème soit pris en compte par nos sociétés? » Le ton de Jean-Pierre Gilles, administrateur de la Fondation Abbé Pierre, est grave. Face à une assistance attentive, dans une salle de cinéma à Sainte-Marie, celui-ci rappelle à l’occasion d’une […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 24 février 2015 à 11H59

« Nous présentons aujourd’hui le 20ème rapport sur le mal logement. Combien en faudra-t-il encore pour que ce problème soit pris en compte par nos sociétés? » Le ton de Jean-Pierre Gilles, administrateur de la Fondation Abbé Pierre, est grave.

Face à une assistance attentive, dans une salle de cinéma à Sainte-Marie, celui-ci rappelle à l’occasion d’une conférence sur le mal logement à la Réunion que « les membres de la Fondation sont en colère. En colère parce qu’ils ne peuvent plus proposer de solutions à ceux qui viennent leur demander de l’aide« .

Notre île compte, selon les derniers recensements effectués en 2013, un peu plus de 22.000 logements indignes, soit environ 60.000 personnes concernées. Et malgré les nombreuses actions mises en place pour résorber ce phénomène, les associations se tournent aujourd’hui plus que jamais vers les décideurs: « Nous demandons aux élus une politique audacieuse« , a encore lancé ce mardi matin, Jean-Pierre Gilles, sous le regard complice du directeur général de la Fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne.

« Je dis aux élus, respectez nos droits »

Après 14 années passées à la Fondation et un prochain départ à la retraite, celui-ci croit encore à une prise de conscience commune: « Après les échanges qui ont eu lieu ces derniers mois, après l’intervention inédite de personnes sans domicile fixe au Sénat, nous attendons quelques amendements. Il y a du mieux même si beaucoup reste encore à faire« , commente Patrick Doutreligne.

Expédit fait partie de la délégation de Réunionnais sans domicile fixe accueillie au Sénat. Cet homme de plus 40 ans fait partie de ceux qui dorment dans la rue… mais qui ne le souhaitent plus : « Huit mois après notre passage au Sénat, toujours rien. Pas de logement (…) Je dis aux élus, respectez nos droits, au cas contraire, venez dormir avec nous dans la rue« , témoigne-t-il ce matin.

La moitié des logements de la Réunion sont concentrés sur 7 des 24 communes, avec un taux de logements insalubres supérieur dans les microrégions de l’Ouest et du Sud. Les formes d’indignité dans le logement identifiées dans notre île sont l’habitat traditionnel (case en bois sous tôle), les logements évolutifs sociaux, les petits immeubles anciens dans les centres urbains et les logements sociaux vétustes et hors normes.

Dans son focus régional, la Fondation estime que les politiques de lutte contre l’habitat indigne sont encore « peu structurées et fragilisées« . Les actions menées seraient « intéressantes » mais « dispersées et ponctuelles« . En conclusion, au regard du bilan effectué sur ces 10 dernières années, La Réunion serait encore « loin de disposer d’une stratégie territorialisée de production de logements, construite sur le moyen et long termes« .

 

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