Dans le conflit contre la vie chère à Mayotte, l’intersyndicale mahoraise a démontré sa pugnacité et sa détermination à rééquilibrer le rapport de force entre acteurs de la grande distribution et consommateurs. L’heure est désormais à la diplomatie et les syndicats, en réunion de travail avec le préfet Thomas Degos et les représentants de la grande distribution, l’ont affirmé hier: ils feront tout pour éviter la relance du mouvement annoncée au 19 décembre.
Le préavis de grève n’a pas encore été déposé mais l’accord sur les prix proposé par le médiateur, Denis Robin, ne satisfait toujours pas les syndicats. Leurs réserves ne varient pas, ils refusent de s’arrêter à des efforts estimés insuffisants, avec des baisses de prix convenues seulement à court terme.
Ils craignent également que les enseignes ne jouent pas le jeu. Après 44 jours de conflit social contre la vie chère, certains produits ont en effet vu leur prix flamber. Autre motif de préoccupation, un conditionnement différent des produits alimentaires dits de première nécessité pourrait permettre aux distributeurs de contourner l’accord de baisse des prix.
L’intersyndicale a dit sa volonté de ne pas reconduire une grève, reste à savoir si un compromis parviendra cette fois à émerger des discussions.