Le préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin, accompagné de Denis Chausserie-Laprée, procureur général de la cour d’appel de Saint-Denis, l’annonce: un couvre-feu sera instauré dès ce mardi soir de 21h à 6h jusqu’à vendredi 24 novembre au matin, dans les 13 communes les plus concernées par les émeutes.
Ainsi, la circulation des personnes sera interdite la nuit dans les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie, Saint-Paul, Le Port, La Possession, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Sainte-Suzanne, Sainte-Anne et Saint-Benoît et Saint-André.
Seules les forces de l’ordre, ainsi que les personnes pouvant justifier d’une raison professionnelle, ou d’une urgence médicale ou familiale pourront circuler la nuit. Un couvre-feu, mesure exceptionnelle, pour tenter de circonscrire les violences qui prennent de l’ampleur depuis samedi.
Le procureur prévient que les mineurs ne sont pas à l’abri de mesures répressives, rappelant que plusieurs d’entre eux ont d’ores et déjà fait l’objet d’une procédure de garde à vue. « Nous avons déploré la présence de très jeunes mineurs, ils n’échapperont pas à la justice pénale », affirme Denis Chausserie-Laprée.
Le préfet appelle à une prise de responsabilité des syndicats, leur demandant d’organiser le mouvement. Il déplore les exactions des casseurs, et annonce qu’elles seront réprimées fermement: « La réponse pénale sera lourde ».
Des gendarmes mobiles sont arrivés hier soir en renfort, d’autres arriveront ce jour, mais le préfet n’a pas souhaiter communiquer leur nombre exact.