Philippe Creissen a décidément du flair, en matière de lieux de fouilles archéologiques. Après avoir découvert des sagaies et une [coupe d’or chinoise]urlblank:https://www.zinfos974.com/L-histoire-de-La-Reunion-remise-en-question-par-une-coupe-chinoise_a120051.html , l’avocat a récemment trouvé des débris d’ancienne porcelaine chinoise, dans le secteur de Bois-Rouge, à Saint-André.
L’avocat, installé depuis 20 ans à La Réunion, s’est intéressé très jeune à l’archéologie. Dès ses 12 ans, il participe à des fouilles archéologiques en Ardèche, d’où sa famille est originaire et possède une maison. Un ami de la famille, le célèbre Christian Hillaire, co-découvreur de la grotte Chauvet, l’emmène sur ses chantiers de fouille dans l’arrière-pays ardéchois, l’été.
Cette passion n’a pas quitté Philippe Creissen, et l’homme arpente régulièrement la côte réunionnaise à la recherche d’objets anciens. Ainsi, il a dernièrement trouvé de nombreux restes de porcelaine chinoise sous la souche d’un arbre arraché à la terre par la tempête Fakir, dans le secteur de Bois-Rouge.
Philippe Creissen a une théorie sur l’origine de ses trouvailles, qui remettrait partiellement en cause l’histoire officielle du peuplement de l’île. Selon lui, il s’agirait de porcelaine chinoise antérieure aux premiers passages de bateaux répertoriés, soit antérieure au 18ème siècle. L’avocat explique la présence de vaisselle chinoise par le passage, voire l’installation d’Austronésiens, de grands explorateurs qui ont peuplé Madagascar.
Philippe Creissen a obtenu une première estimation de datation des tessons de vaisselle par Madame Bing Zhao, chargée de recherche au CNRS, qui estime qu’ils datent du 18ème siècle, voire de la fin du 17ème. Cependant, Philippe Creissen a renoncé à faire analyser ses trouvailles, le coût de la datation d’un seul objet dépassant les 3000 euros. L’avocat espère que des analyses seront effectuées par la Direction Régionale des Affaires Culturelles, et que des fouilles seront ordonnées par l’Etat sur les lieux de sa découverte. En effet, Philippe Creissen redoute que le futur chantier du grand port de l’Est tant désiré par Jean-Paul Virapoullé ne vienne détruire des trésors possibles de connaissance quant à l’histoire de La Réunion.