L’affaire trouve son origine dans une plainte déposée par Joé Bédier, alors candidat à la maire de Saint-André à l’époque des faits et actuel maire de la ville de l’Est. En première instance, le tribunal correctionnel avait décidé de relaxer Jean-Paul Virapoullé, le 3 juillet 2020. Eric Tufféry, alors procureur de la République à Saint-Denis, avait interjeté appel, suite à la relaxe prononcée par les juges du tribunal correctionnel.
La justice reproche à l’ancien sénateur d’être intervenu, en 2019, en sa qualité de maire dans l’acquisition d’une parcelle de terrain avec maison d’une superficie de plus de 5.000 m2 pour un montant de 1,45 million d’euros. Mais le problème concerne le propriétaire du terrain. À l’origine, cette parcelle était détenue par une cousine de la famille Virapoullé, puis par un cousin au 5ème degré qui avait par la suite hérité du terrain, en 2011.
Les juges ont décidé d’être plus sévères que les juges de première instance en condamnant Jean-Paul Virapoullé à 18 mois de prison avec sursis et 50.000€ d’amende. Il a également été déclaré inéligible pendant 10 ans. Il doit verser un 1 euro symbolique à l’association Anticor.
Pour rappel, 2 ans de prison dont 1 avec sursis et 50.000 euros d’amende avaient été requis par l’avocat général. Son avocat, Me Jean-Jacques Morel, annonce que l’ancien maire de Saint-André va se pourvoir en cassation.