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Citroën : « On fera plier la direction, même s’il faut rester trois mois en grève »

Aujourd'hui, 40 salariés de Citroën entament leur 24ème jour de grève. Hier, à l'occasion d'un point presse, ils ont maintenu leur détermination face à l'inaction de la direction. Ils dénoncent toujours un malaise social ambiant au sein de l'entreprise qui perdure depuis décembre 2012.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 11 décembre 2013 à 07H48

Les barrages filtrants continuent devant la concession CMM de Sainte-Clotilde. Les salariés grévistes de Citroën ne baissent pas les bras et sont plus que jamais déterminés pour faire aboutir leur revendication, mettre un terme au malaise social au sein du groupe CFAO (distributeur de la marque Citroën ndlr). « Ils sont déterminés à poursuivre leur mouvement« , rappelle Pascal Hoareau, secrétaire général de l’Union régionale sud de la CGTR.

Autour des représentants syndicaux, trois salariés ont décidé de témoigner sur leurs conditions de travail au sein de l’entreprise. « J’ai été mis à pied 5 jours pour avoir élevé la voix avec mon chef d’atelier. Mais le problème est qu’il y a énormément de tension entre les dirigeants et les salariés. Si le capitaine n’est pas capable de diriger le bateau, il faut changer l’équipage« , explique Mickaël, mécanicien chez Citroën au Port depuis 10 ans.

Autre salarié, mais histoire similaire. « J’ai subi tellement de pressions que j’ai été hospitalisé. La direction n’a jamais pris en compte mon malaise et je n’ai pas été suivi psychologiquement. Ça fait 14 ans que je travaille chez Citroën, j’aime mon boulot, mais aujourd’hui il perturbe ma vie familiale« , précise un autre salarié, Mickaël, réceptionnaire au sein de Citroën. Pour Frédéric, préparateur de véhicule neuf, c’est carrément une « fracture de fatigue » liée au stress et la pression au travail qui a été décelée. « On ne peut plus travailler dans ces conditions là. Je n’en peux plus« , concède-t-il. Le malaise est profond.

Une expertise sur les risques psychosociaux au mois de décembre

« On demande simplement de reconnaitre le mot respect. C’est le premier élément recherché par les salariés« , précise Pascal Hoareau. Le syndicat CGTR-CMR demande toujours dans ses revendications à ce que les « sanctions » et « mises à pied » soient levées compte tenu de l’ambiance sociale. Pour la secrétaire adjointe de l’URS, il faut aller plus loin. « Face à ce genre de patron voyou il faut aller à l’explosion sociale« , lâche-t-elle.

« Mon coeur est gros mais je ne suis pas affaibli. Toute cette souffrance je la prends comme moteur pour maintenir nos convictions et me battre pour la justice et le respect au sein de l’entreprise« , lance le secrétaire adjoint de la CGTR-CMR, Sébastien Faconnier.

Après 24 jour de grève, aucune nouvelle rencontre n’est prévue entre direction et syndicat. Une partie des salariés menace même de faire une grève de la faim. Les courriers d’alertes à la Préfecture n’ont pour le moment pas donner le résultat escompté. Reste l’expertise sur les risques psychosociaux qui doit être mise en place au sein de l’entreprise dans le courant du mois de décembre.

« On les fera plier, même s’il faut rester 3 mois en grève. Le mouvement risque de durer encore longtemps« , ajoute Sébastien Faconnier. En attendant un signe, un grand kabar est déjà prévu ce samedi en soutien aux 40 salariés grévistes de la marque aux chevrons.

 

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