
Le père violeur et proxénète a été condamné en appel ce vendredi 2 octobre à 20 ans de réclusion plus une période de sûreté des deux tiers. Une peine assortie d'un suivi socio-judiciaire de 5 ans.
Condamné à 18 ans de réclusion criminelle en première instance en 2019, le quinquagénaire avait fait appel. Écroué le 19 décembre 2015 pour avoir violé et prostitué sa fille mineure, l'homme était de retour aux Assises ce mercredi.
Des faits sordides et un calvaire qui a duré pendant des années pour la victime âgée d'une dizaine d'années à peine à l'époque. Selon l'accusé, il n'y a jamais eu viol et encore moins de prostitution. Pour l'accusé, c'est lui qui est sous l'emprise de sa fille. Une position peu crédible au vu des témoignages qui se sont succédé pendant l'instruction, et des conclusions de l'expert.
La jeune femme évoque des attouchements puis un rapport sexuel complet à 14 ans. De l'avis de l'expert, "elle est véritablement victime, il y a répétition du trauma. Elle se considère comme un objet sexuel".
"Il a fait de sa fille une machine à sexe !"
La défense de la jeune femme a d'ailleurs appuyé sur "la terreur" dans laquelle vit la victime, aujourd'hui âgée de 23 ans. "Elle commence à perdre l'usage de ses membres. Psychologiquement, elle ne peut pas supporter ce poids".
Au moment des réquisitions ce vendredi, l'avocate générale Emmanuelle Barre s'exclame : "Il a fait d'elle une esclave ! Il a fait de sa fille une machine à sexe ! Elle l'a imploré d'arrêter de la tourmenter !" L'avocate générale ajoute : "On ne touche pas un enfant ! On ne touche pas à un sexe d’enfant !"
L'avocate générale avait requis 20 ans de réclusion criminelle, l'obligation d'un suivi socio-judiciaire pendant 8 ans assorti d'une peine de 4 ans en cas de manquement. "Il lui a volé son innocence. Il l’a violée, il l’a prostituée ! Il a institué un système de proxénétisme dont sa fille n’est manifestement pas la seule ! C’est une affaire hors norme !", argumente-t-elle. Et de s'adresser à l'accusé : "Vous avez commercialisé le corps de votre fille (...) Il n’a eu de cesse de la souiller. Il n’a pas fait un pas dans le chemin de la réflexion depuis le premier procès. Il a fait appel parce que ce qu’il n’a pas eu au grattage, il l’espère au tirage".
A l'audience, Regis Labrousse
Condamné à 18 ans de réclusion criminelle en première instance en 2019, le quinquagénaire avait fait appel. Écroué le 19 décembre 2015 pour avoir violé et prostitué sa fille mineure, l'homme était de retour aux Assises ce mercredi.
Des faits sordides et un calvaire qui a duré pendant des années pour la victime âgée d'une dizaine d'années à peine à l'époque. Selon l'accusé, il n'y a jamais eu viol et encore moins de prostitution. Pour l'accusé, c'est lui qui est sous l'emprise de sa fille. Une position peu crédible au vu des témoignages qui se sont succédé pendant l'instruction, et des conclusions de l'expert.
La jeune femme évoque des attouchements puis un rapport sexuel complet à 14 ans. De l'avis de l'expert, "elle est véritablement victime, il y a répétition du trauma. Elle se considère comme un objet sexuel".
"Il a fait de sa fille une machine à sexe !"
La défense de la jeune femme a d'ailleurs appuyé sur "la terreur" dans laquelle vit la victime, aujourd'hui âgée de 23 ans. "Elle commence à perdre l'usage de ses membres. Psychologiquement, elle ne peut pas supporter ce poids".
Au moment des réquisitions ce vendredi, l'avocate générale Emmanuelle Barre s'exclame : "Il a fait d'elle une esclave ! Il a fait de sa fille une machine à sexe ! Elle l'a imploré d'arrêter de la tourmenter !" L'avocate générale ajoute : "On ne touche pas un enfant ! On ne touche pas à un sexe d’enfant !"
L'avocate générale avait requis 20 ans de réclusion criminelle, l'obligation d'un suivi socio-judiciaire pendant 8 ans assorti d'une peine de 4 ans en cas de manquement. "Il lui a volé son innocence. Il l’a violée, il l’a prostituée ! Il a institué un système de proxénétisme dont sa fille n’est manifestement pas la seule ! C’est une affaire hors norme !", argumente-t-elle. Et de s'adresser à l'accusé : "Vous avez commercialisé le corps de votre fille (...) Il n’a eu de cesse de la souiller. Il n’a pas fait un pas dans le chemin de la réflexion depuis le premier procès. Il a fait appel parce que ce qu’il n’a pas eu au grattage, il l’espère au tirage".
A l'audience, Regis Labrousse