Ce matin, Claude Hoarau a organisé une conférence de presse durant laquelle il a évoqué l’initiative de la commune pour préserver la forêts des Makes dans le cadre de l’incendie des hauts et le concert annulé d’Elton John. Le maire de Saint-Louis a aussi abordé la question de la situation financière de la commune en soulignant que la Chambre régionale des comptes venait de rendre un avis préconisant d’augmenter les impôts pour respecter le plan de réduction du déficit de la commune.
« La situation financière de la commune n’est pas bonne, tout le monde le sait, mais elle s’est améliorée au cours de l’exercice budgétaire 2010. Nous aurions pu espérer qu’elle s’améliore d’autant en 2011. Ce n’est pas le cas », précise d’emblée Claude Hoarau. Pour expliquer ce rappel à l’ordre de la Chambre régionale des comptes, le maire a expliqué que lui et ses collaborateurs ont certainement été moins vigilants qu’en 2010, d’autant que la commune a « été amenée à faire une décision modificative qui a aggravé le déficit budgétaire », souligne-t-il.
« Nous avons terminé l’année 2010 en réalisant une réduction du déficit budgétaire de 1,4 millions d’euros en plus de ce qui nous avait été demandé par la Chambre régionale des comptes », lance Claude Hoarau, qui pointe du doigt des collaborateurs pas suffisamment regardant sur les dépenses lors de cet exercice 2011 et un probable « triomphalisme excessif » au regard du budget 2010.
Une centaine de CDD en moins
Pour ne pas recourir à une nouvelle augmentation d’impôts, solution préconisée par la Chambre régionale des comptes, Claude Hoarau préfère baisser les charges de personnels, à regret puisqu’il admet que « la population en a besoin ». Le maire a donc décidé de réduire le nombre d’employés en CDD et de le faire passer de 230 à 130, soit une centaine de contrats en moins. « La population de Saint-Louis doit savoir que ça ne peut plus se faire », semble regretter Claude Hoarau.
Selon lui, cela permettra de réaliser deux millions d’euros d’économies. Avec le transfert des crèches à la Civis, censé générer 1,2 millions d’euros d’économie, Claude Hoarau est convaincu de pouvoir « être dans les clous de la Chambre régionale des comptes et ne pas avoir a recourir à une augmentation d’impôts ». « On peut se le permettre », conclut-il.