Environ 300 salariés manifestaient ce matin devant le siège de la Sécurité sociale à Saint-Denis, à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, CFTC, CGTR, CGC, FO, Sud et UNSA).
Ils entendaient protester contre « la politique conduite par la direction » qui constitue selon eux « un déni de démocratie« .
Principalement dans la ligne de mire, la politique d’embauche, par le nouveau directeur, de 7 cadres métropolitains, dont on dit que ce sont ses amis, qu’il a spécialement fait venir pour pourvoir au remplacement de ceux qui étaient en place. Ce qui donnait les slogans suivants : « Stop à la politique d’embauche scandaleuse menée par la CGSS de la Réunion défavorisant l’emploi local« , « Stop à la politique de recrutement arbitrairement menée« , « Stop aux réorganisations des services pour les copains d’abord venant du continent« , ou encore « Stop au mépris du Réunionnais et au manque de savoir vivre ensemble« .
Cette manifestation était la partie visible de l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale pour ce vendredi 12 juin. Le siège et les 14 centres décentralisés dans toute l’ile ont été contraints de fermer leurs portes, même si une vingtaine de non-grévistes (sur 800 employés) a quand même pénétré dans les locaux du siège du boulevard Doret.
Les grévistes espéraient pouvoir faire valoir leurs revendications directement au Premier ministre Manuel Valls dont ils pensaient que le cortège passerait sur le boulevard Sud. Déçus de ne pas l’avoir vu, ils ont levé le camp vers 9h30.