Antoine S. préfère ne pas révéler son nom de famille car son fils porte le même patronyme que lui, et cela pourrait lui être préjudiciable dans le futur. Cet homme de 33 ans, comptable dans le Gard attend depuis plus de deux ans de revoir son fils.
« Je respecte les règles imposée par mon ex-compagne depuis le début. J’essaie de ne pas perdre patience pour ne surtout pas risquer de ne plus jamais revoir Timéo. Mais c’est dur ».
L’histoire qu’il raconte est très différente de celle que Mélodie D. a préparée pour les médias. « Elle a eu une grossesse difficile, c’est vrai. Mais je ne suis pas parti du jour au lendemain. Je me suis occupé de mon fils jusqu`à ses 7 mois, date à laquelle elle m’a poussé hors de notre appartement », explique Antoine S.
La grossesse se passe donc mal, Mélodie est alitée pendant des mois. Après son accouchement en février 2013, c’est Antoine qui prend le relais et s’occupe du nouveau-né nuit et jour. « Je lui donnais le biberon, je m’occupais de tout, et je sentais vraiment qu’une relation profonde était en train de se créer », explique-t-il. Pendant ce temps, sa compagne préfère, selon lui, sortir.
« Je comprenais, elle a eu un passage difficile elle avait besoin de prendre l’air ». Il se met même en arrêt maladie pour pouvoir pleinement s’occuper du petit Timéo. « Pendant les sept premiers mois de sa vie, on était très fusionnels. On était liés j’avais une importance« .
Puis Mélodie rencontre des problèmes de santé, des douleurs aux jambes. « Après des examens, un des radiologues s’est avancé à dire que les symptômes pouvaient faire penser à une sclérose en plaques. Mais c’était un stade tellement précoce qu’il faudrait attendre deux ou trois rechutes pour confirmer ».
Mélodie D. avait déjà soustrait Timéo à la garde de son père une première fois
La jeune femme estime alors que le soutien de son compagnon n’est pas assez inconditionnel. « Quand Timéo est né, j’ai arrêté de me laisser faire. Elle me rabaissait sans cesse et là, étant père, je n’ai plus accepté ses humiliations. C’est là qu’elle a pris Timéo pour la première fois, l’emmenant chez sa mère ».
« Au bout d’un moment la situation était vraiment trop lourde. J’ai craqué, j’ai démissionné pour pouvoir partir au plus vite. Le lendemain de mon départ, le nouveau compagnon de Mélodie était dans l’appartement ». Le couple se sépare en octobre 2013.
« Pour elle, je ne suis qu’un géniteur »
Le couple parvient à un arrangement à l’amiable, et convient que dès qu’Antoine S. est installé, il pourra voir Timéo. Le comptable n’a pas de difficultés à trouver du travail. Il décroche un CDD dès janvier 2014 et six mois après son installation il a déjà décroché un CDI. Sauf qu’entre temps, son ex-compagne a entamé les démarches pour lui faire retirer ses droits de visite.
« Il faut dire que dans sa famille, son père était diabolisé. Il était absent et sa mère a tout fait pour l’exclure. Je pense qu’elle cherche à reproduire le même schéma. Pour elle, je ne suis qu’un géniteur ».
Pourtant, Antoine S. ne lâche pas l’affaire, jusqu’à la cour de cassation. Mélodie D. est déchue de son autorité parentale et doit remettre Timéo à son père. « Chacune de mes démarches n’a servi qu`à répondre à ses attaques. Elle s’est mise toute seule dans cette situation », explique-t-il.
Depuis février 2014, Antoine n’a aucune nouvelle de son fils de la part de sa mère, ni aucune photo. Mélodie D. continue de garder son fils de manière illégale, malgré les nombreux mails envoyés par le père de famille.
» J’aimerais juste que l’on redevienne des humains »
Il arrive à poser deux jours de congé, étant fraîchement employé. Commence alors le calvaire pour retrouver le domicile de son ex-compagne. « Je ne l’ai trouvé qu’en fin de journée car j’ai passé la journée à chercher. Je me suis fait accompagner des gendarmes pour tout faire dans les règles mais elle a refusé de leur confier l’enfant. Je suis reparti bredouille et sans même avoir pu serrer mon fils dans mes bras. »
Antoine S. est donc toujours dans l’attente de pouvoir récupérer son fils. « Je souffre de cette situation depuis trois ans. Je me bats, mais en attendant Timéo n’est pas avec moi. Ce ne sont pas les valeurs éducatives que je veut transmettre à mon fils. J’aimerais juste que l’on redevienne des humains », conclut le père de famille.
Antoine S. a réussi à prendre contact avec le [site hébergeant la pétition en ligne lancée par Mélodie D.]urlblank:http://www.mesopinions.com/petition/justice/sauvons-timeo/20195 via son avocat, Maître Concas. Un droit de réponse, citant le jugement prononcé à l’encontre de la jeune femme est en cours.