Deux chauffeurs/accompagnateurs en contrat d’avenir au GIHP (Groupement pour l’Insertion des personnes handicapées) de Bois d’Olives ont, ce mardi matin, entamé une grève pour protester contre leurs conditions de travail dégradées.
Ces salariés à temps partiel demandent le paiement de leurs heures complémentaires et déplorent également, « des plannings réalisés au jour le jour et des changements intempestifs de circuit de transport ».
« Il peut arriver que j’ai jusqu’à 8 fauteuils à manipuler par jour et souvent seul alors que pour certaines missions il faut être à deux », déplore Kevin Séry, chauffeur. « Il est même arrivé qu’on m’envoie pour transporter des personnes sous perfusion alors que je ne suis pas formé pour ». Laetitia Sautron, également chauffeur/accompagnateur, et Kevin Séry dénoncent « de l’abus sur le personnel mais également une mise en danger des personnes handicapées ».
Des portes qui s’ouvrent toutes seules alors que le véhicule est en marche, des éléments des trousses de secours périmés, des roues usées, des rampes d’accès cassées… Les véhicules seraient également en mauvais état.
Pour Éric Turpin, président du GIHP, ces salariés « privilégient leur confort au détriment de celui des personnes handicapées ». A la « vétusté de la flotte de véhicules », reconnaît-il, le président du Groupement oppose l’absence de moyens. « Depuis un certain nombre d’années, les collectivités baissent les subventions. Nous passons d’une aide de 800 000 euros du Département à 160 000 euros par exemple ». « Une baisse drastique » à laquelle il faut ajouter la baisse des contrats aidés, ajoute-t-il. 24 véhicules neufs sont attendus pour cette année.
Ce mercredi, d’autres salariés devraient rejoindre le mouvement.
Une vingtaine de salariés ont déjà entamé des procédures devant les Prud’Hommes notamment pour « harcèlement moral ».
[En juillet dernier sur le site de Saint-Denis, une salariée était entrée en grève de la faim.]urlblank:http://www.zinfos974.com/GIHP-Greve-de-la-faim-contre-le-harcelement-moral-du-directeur_a116830.html Une situation qui est depuis rentrée dans l’ordre, assure Eric Tupin.