Mardi après-midi, un premier signalement de départ de feu a été reçu à 14h56. Plusieurs foyers se sont déclarés simultanément.
Si, au départ, trois foyers (Piton Rouge, Grand Bénare et Tévelave) étaient en fusion et menaçaient directement 30 hectares de végétation, les autorités parleront, avec plus de certitudes de cinq foyers distincts en fin de soirée de ce mardi 25 octobre.
Les départs de feu sont survenus au cœur du massif forestier dans des zones très difficiles d’accès.
Des moyens importants ont été engagés au sol dès 15h30 avec 66 sapeurs pompiers dont les personnels du détachement héliporté et 4 groupes d’intervention feux de forêts (GIFF) qui ont été renforcés dans la nuit. Le colonel Jacques Vandebeulque, patron du SDIS, confirmait hier soir le déploiement d’environ cent hommes prévu au cours de la nuit.
L’un des foyers, qui s’était déclaré plus au Nord, aux abords du Piton des Orangers, allait être traité par deux hélicoptères bombardiers d’eau. Optimiste, le commandement des sapeurs pompiers, le commandant Henri Claude Pothin (centre Sud Réunion) affirmait que celui-ci était en cours d’extinction.
Comme si la tâche n’était pas déjà assez grande, un feu s’est déclaré sur le chemin des Anglais dans l’après-midi de mardi à La Possession. Deux hectares sont partis en fumée. Le feu a été maîtrisé par un GIFF et un hélicoptère bombardier d’eau. Ce dernier départ de feu est venu lever les derniers doutes sur le caractère criminel de tous ces départs de feu en un laps de temps très réduit.
Vers 20h, un poste de commandement temporaire était installé au Maïdo, à quelques kilomètres seulement des premiers brasiers. Une initiative qui rappelle à s’y méprendre à ce qu’avaient vécu en 2010 les soldats du feu. Déjà 30 hectares seraient déjà partie en fumée estime Pierre Sigala, responsable du secteur Ouest à l’ONF. Pour comparaison, le gigantesque incendie de l’année dernière avait détruit 780 hectares en un peu plus d’une semaine.