La multiplication des attaques de requin à la Réunion ne fait pas seulement réagir sur notre île. L’émoi suscité semble avoir traversé les océans et atterri jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Au point que Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis, a posé une question écrite à Marie-Luce Penchard sur le sujet.
Dans un souci de clarté et comme elle n’est pas trop longue nous la publions ci-dessous en intégralité :
« M. Éric Raoult attire l’attention de Mme la ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer, sur le développement des attaques de requins contre des nageurs ou des body-boardeurs, sur les côtes de l’île de La Réunion. En fait, en quelques mois, ce n’est pas moins de quatre agressions de Réunionnais que ce département d’Outre-mer a eu à déplorer, ce qui suscite une vive inquiétude dans la population de la Réunion. Des déclarations assez catégoriques et intempestives d’une collègue communiste sur « son pays » politisent un dossier qui ne l’est pas mais qui ressort vraisemblablement d’une modification de l’attitude de ces requins. Il serait donc nécessaire, au regard de la peur suscitée dans la population, de mener une action forte de battue contre les « requins mangeurs d’hommes ». D’autre part, il pourrait s’avérer utile et intéressant de se rapprocher des autorités américaines qui ont une expérience confirmée en ce domaine. Il lui demande donc de lui indiquer ce qu’elle compte donner comme instructions, en ce domaine, au préfet de la Réunion. »
La « question » publiée le 4 octobre au Journal Officiel, et donc avant la nouvelle attaque qui s’est produite hier sur un kayakiste, ne devrait pas manquer de faire réagir puisqu’Eric Raoult propose une solutions pour le moins radicale. Alors que les « prélèvements » du préfet ont déjà provoqué de nombreuses réactions d’indignation, nul doute que l’idée d’une « battue » avec l’aide des « autorités américaines » ne devrait pas laisser indifférents les défenseurs des requins.
On attend en tout cas avec impatience la réponse de Marie-Luce Penchard…