320 000 auto-entrepreneurs en France, autant dire que ces acteurs économiques deviennent incontournables dans le paysage sociétal de notre pays. Et la « mayonnaise » prend aussi à la Réunion puisque l’on dénombre 2.300 auto-entrepreneurs en 2009, avec une moyenne actuelle de dix inscriptions par jour.
Hier, en fin d’après-midi, une conférence menée par le président de l’Union des Auto-entrepreneurs, François Hurel, a attiré environ 170 personnes. « Un succès » pour le président qui, à l’issue de la rencontre, était tout à fait satisfait de la richesse des échanges.
Le statut d’auto-entrepreneur est donc en plein essor et peut concerner n’importe qui. « J’ai insisté sur cette notion d’universalité. N’importe qui, que l’on soit chômeur, étudiant, retraité, salarié, peut devenir auto-entrepreneur« , explique François Hurel. Pour certains, il permettra de bénéficier d’un revenu complémentaire, pour d’autres, il s’agira d’une activité indépendante principale. Par ailleurs, le président a insisté sur sa simplicité. « Il suffit de faire une simple déclaration, papier ou sur Internet« , rappelle François Hurel. Attention, il ne faut cependant par se radier pour ensuite se réinscrire au titre de la même activité dans le but de bénéficier du régime de l’auto-entrepreneur : le dossier d’inscription sera alors rejeté car la personne ne sera pas considéré comme créateur.
A la question, « comprenez-vous l’inquiétude des artisans qui voient dans ce statut, l’arrivée d’une concurrence déloyale?« , François Hurel explique que les craintes des artisans sont légitimes : « Et des réponses ont été apportées : les auto-entrepreneurs doivent s’inscrire au répertoire des métiers« . Toutefois, le président de l’UAE ne croit pas en l’idée d’une concurrence déloyale, « tout simplement parce que le chiffre d’affaire de l’auto-entrepreneur est limité » (réalisation d’un chiffre d’affaires inférieur à 80 300 € HT pour de la vente de marchandises et un chiffre d’affaires inférieur à 32 100 € HT pour des prestations de services), et que le secteur de l’artisanat ne représente pas une part majeure chez les auto-entrepreneurs.
Pour François Hurel, l’auto-entrepreneur est un particulier qui veut tester une idée « sans engagement ». Ainsi, la déclaration d’existence est simplifiée, l’auto-entrepreneur est dispensé d’immatriculation à un registre, les contributions fiscales sociales sont prélevées une fois le chiffre d’affaires réalisé et l’entreprise ne facture pas la TVA.
Pour tous ceux qui souhaitent obtenir des informations ou sont fin prêts pour le grand plongeon, il leur suffit de se renseigner à l’union des autoentrepreneurs, ou auprès des experts-comptables ou encore sur le portail du gouvernement.