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St-André: Le centre Covid mis en sommeil après la réaffectation d’une employée

Joé Bédier lui reproche d'être trop proche de l'ancienne majorité. Déléguée syndicale SNUTER-FSU, Barbara Chassagnac, coordinatrice de santé à la mairie de Saint-André depuis 2018 et attachée au centre Covid de la commune depuis la crise sanitaire, a été démise hier de ses fonctions et réaffectée au service aide légal du CCAS communal. Une décision qui a eu une répercussion directe sur le centre Covid installé sur la commune, durement frappée par l'épidémie, qui a dû fermer dans la foulée.

Ecrit par – le mercredi 02 décembre 2020 à 10H20

En effet, après la confirmation de la réaffectation de Mme Chassagnac, « pilier logistique et cadre administratif » de ce centre comme l’ont rappelé les médecins, ces derniers ont dû suspendre l’activité du centre ambulatoire dédié (CAD). « La gestion de cet outil étant déjà très difficile à trois et maintenant juste impossible à deux », regrettent-ils, alors que le taux d’incidence reste toujours très élevé à Saint-André ([Couvre-feu: St-André repasse dans le rouge]urlblank:https://www.zinfos974.com/Couvre-feu-St-Andre-repasse-dans-le-rouge_a163062.html ).
 

« Nous sommes une équipe de trois personnes actuellement à gérer le CAD Covid 19 de Champ-Borne à Saint-André.

Il s’agit du Dr.Viel comme médecin coordonateur, le Dr.Dyall comme médecin « scientifique » et de Mme Barbara Chassagnac comme pilier logistique et cadre administratif.

Nous apprenons à l’instant la réaffectation de poste de Mme Barbara Chassagnac qui nous confirme son incapacité à poursuivre dès ce jour sa participation au CAD.

Nous sommes contraints dans ces nouvelles circonstances de suspendre l’activité du CAD dès demain, la gestion de cet outil étant déjà très difficile à trois et maintenant juste impossible à deux.

En regrettant sincèrement cette issue et en espérant que les conséquence sanitaires ne soient pas insurmontables, nous vous prions d’accepter l’expression de notre meilleure considération.

Le Copi Covid 19 de Saint-André.

Faut-il voir dans cette décision une possible sanction de Joé Bédier envers le SNUTER-FSU et sa déléguée, qui avaient dénoncé ces dernières semaines la non-mise en place du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ? Mais aussi des inégalités concernant le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP), dont bénéficient les agents du CCAS et de la Cirest mais pas ceux de la mairie ?  Ou encore « l’inaction » de la mairie face à des cas de harcèlement d’un agent (embauché sous l’ancienne mandature), ce qui avait entrainé le dépôt d’une plainte? Des questions qui méritent d’être posées, même si le maire et son équipe assurent que la question du CHSCT sera abordée lors du prochain conseil municipal.

En tout cas, Joé Bédier assume. Selon ses dires, Barbara Chassagnac serait une proche des Virapoullé et utiliserait le syndicat pour lui « mettre des bâtons dans les roues ».

La principale intéressée, elle, n’a pas souhaité répondre aux accusations du maire. « Je suis en train de régler toutes ces grosses injustices, des femmes qui travaillent depuis 42 à 43 ans et qui partent à la retraite avec moins de 700 euros. Ils ont fait quoi les syndicats ? Aujourd’hui certains syndicalistes veulent prendre ma place en faisant croire qu’ils travaillent pour le personnel », dénonce Joé Bédier, qui ne cache pas sa colère.

« Personne n’est irremplaçable »

La mairie de Saint-André regrette par ailleurs la mise en sommeil du centre Covid communal et d’être ainsi mise « en porte-à faux », en attendant la nomination du ou de la remplaçant(e) de Mme Chassagnac. « Aujourd’hui on se retrouve avec cette situation, à savoir que la non-présence d’une personne aurait un impact sur la bonne gestion du centre. Pour la mairie, personne n’est irremplaçable. Ce n’est pas parce qu’il manque un médecin à l’hôpital que l’hôpital cesse de fonctionner », se justifie-t-elle.

« Surprise » du courrier des médecins et de Mme Chassagnac, la mairie assure malgré tout qu’elle fera tout son possible pour que le centre puisse à nouveau accueillir des patients: « Comme le prévoyait la convention précédemment signée, la commune était en charge de la logistique et les médecins des moyens humains. Nous continuerons à les accompagner dans une démarche de sécurisation des laboratoires et des cabinets médicaux ».

 

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