Son mode opératoire est peu ou prou toujours le même. Il demande à des riveraines son chemin, elles lui indiquent la direction et quand leur regard se pose à nouveau sur le jeune homme, c’est son sexe en érection qui surgit. Roan* leur propose alors de toucher, elles refusent et il s’enfuit.
Son méfait, il le commet aussi avec des infirmières, notamment avec une qui vient chez sa grand-mère et une autre qui l’a pris en stop. Il indique avoir un ordinateur à vendre et à nouveau, le jeune homme de 21 ans sort son sexe avant de prendre la fuite.
Le 14 septembre, deux de ces victimes font appel aux gendarmes. Ces derniers n’éprouvent aucune difficulté à identifier et à trouver Roan qui a déjà été interpellé il y a deux mois pour le même type de faits.
Sa mère et sa grand-mère confirment que le jeune a un problème et qu’il faut qu’il se fasse soigner. Ce dernier a déjà fait un séjour en hôpital psychiatrique, mais pour les experts, difficile de déceler si ses troubles sont causés par sa consommation importante de zamal ou si celle-ci révèle une possible schizophrénie. Son niveau de dangerosité est tout de même signalé comme élevé.
Pour ces faits « traumatisants, a minima perturbants », le parquet requiert 8 mois dont 4 fermes aménageables avec obligation de soins psychiatriques.
Plaidant un « besoin de soins pour lui et pour la société », son conseil obtient finalement une peine de sursis probatoire renforcée. Roan écope de 6 mois de sursis assortis de l’obligation de soins en addictologie et psychiatrie, de l’obligation de travailler et de celle d’effectuer un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de stupéfiants.
* prénom d’emprunt