« Vous êtes nos ressortissants, il est de notre devoir d’être à vos côtés« , a lancé Ibrahim Patel, le président de la Chambre de commerce ce début d’après-midi lors d’une réunion d’urgence organisée pour les commerçants de Saint-Gilles. Pas si sûr qu’ils aient été totalement rassurés mais, comme l’a expliqué Frédéric Veyrier, directeur de l’hôtel du Boucan Canot, « c’est un petit pansement sur une jambe de bois« .
L’ensemble des organismes présents ont ainsi proposé de mettre en place un guichet unique afin que les commerçants en difficultés puissent être pris en charge, individuellement et rapidement, par la Sécurité sociale, le RSI, le Pôle Emploi ou encore la DIECCTTE. Étalement des dettes, informations en prévention de licenciements économiques, accompagnement pour le paiement des charges… Toutes les procédures vont être déclenchées pour faciliter les démarches administratives.
« Tous les commerçants de Boucan et Saint-Gilles s’inquiètent de toutes ces réunions pour savoir de quelle couleur sera le drapeau. Nos chiffres d’affaire connaissent des baisses de 60 à 70%. La Préfecture prend des mesurettes qui font rire tout le monde« , explique l’un des commerçants qui estime que la présence de la réserve naturelle, « qui arrive jusqu’à la plage, est l’une des causes majeures de la problématique« .
Frédéric Veyrier a, pour sa part, souligné le fait qu’il est dangereux d’entretenir l’idée d’une destination de voyage dangereuse. « La communication doit être plus dynamique. Souvenez-vous combien de temps il a fallu pour que le tourisme se relève après l’épisode du chikungunya« , a-t-il déclaré.
Un responsable d’une école de surf était également présent. « Nous ne travaillons plus du tout. Toutes les écoles de surf ferment. Des parents m’ont dit qu’ils ne reviendront plus nous voir tant que les plages ne sont pas sécurisées« , explique-t-il.
A l’issue de cette réunion, certains commerçants ont toutefois laissé entendre que ce ne sont pas des étalements de dette qu’ils attendent mais des aides financières… Une requête que la Chambre de commerce n’est pas en mesure de satisfaire, « nous sommes là pour vous accompagner uniquement« , a rappelé Ibrahim Patel.
Le secrétaire général des affaires régionales auprès du Préfet, Thierry Devimeux, a quant à lui affirmé que l’objectif est de trouver des solutions rapides en suivant de près l’évolution de la situation des commerçants. Une réunion est prévue le 13 octobre avec d’autres organismes et institutions, en attendant les commerçants organisent une marche silencieuse ce dimanche, à 16h à Boucan Canot.