Revenir à la rubrique : Economie

Réunion d’urgence à la CCIR : Les commerçants mitigés

Une réunion d'urgence a été organisée cet après-midi à la Chambre de Commerce pour les commerçants de l'Ouest touchés par la crise "requin". Une crise dont on ne connait pas l'issue et qui cause beaucoup de tort à la vie économique de la station balnéaire.

Ecrit par – le vendredi 07 octobre 2011 à 17H17

« Vous êtes nos ressortissants, il est de notre devoir d’être à vos côtés« , a lancé Ibrahim Patel, le président de la Chambre de commerce ce début d’après-midi lors d’une réunion d’urgence organisée pour les commerçants de Saint-Gilles. Pas si sûr qu’ils aient été totalement rassurés mais, comme l’a expliqué Frédéric Veyrier, directeur de l’hôtel du Boucan Canot, « c’est un petit pansement sur une jambe de bois« .

L’ensemble des organismes présents ont ainsi proposé de mettre en place un guichet unique afin que les commerçants en difficultés puissent être pris en charge, individuellement et rapidement, par la Sécurité sociale, le RSI, le Pôle Emploi ou encore la DIECCTTE. Étalement des dettes, informations en prévention de licenciements économiques, accompagnement pour le paiement des charges… Toutes les procédures vont être déclenchées pour faciliter les démarches administratives.

« Tous les commerçants de Boucan et Saint-Gilles s’inquiètent de toutes ces réunions pour savoir de quelle couleur sera le drapeau. Nos chiffres d’affaire connaissent des baisses de 60 à 70%. La Préfecture prend des mesurettes qui font rire tout le monde« , explique l’un des commerçants qui estime que la présence de la réserve naturelle, « qui arrive jusqu’à la plage, est l’une des causes majeures de la problématique« .

Frédéric Veyrier a, pour sa part, souligné le fait qu’il est dangereux d’entretenir l’idée d’une destination de voyage dangereuse.  « La communication doit être plus dynamique. Souvenez-vous combien de temps il a fallu pour que le tourisme se relève après l’épisode du chikungunya« , a-t-il déclaré.

Un responsable d’une école de surf était également présent. « Nous ne travaillons plus du tout. Toutes les écoles de surf ferment. Des parents m’ont dit qu’ils ne reviendront plus nous voir tant que les plages ne sont pas sécurisées« , explique-t-il.

A l’issue de cette réunion, certains commerçants ont toutefois laissé entendre que ce ne sont pas des étalements de dette qu’ils attendent mais des aides financières… Une requête que la Chambre de commerce n’est pas en mesure de satisfaire, « nous sommes là pour vous accompagner uniquement« , a rappelé Ibrahim Patel.

Le secrétaire général des affaires régionales auprès du Préfet, Thierry Devimeux, a quant à lui affirmé que l’objectif est de trouver des solutions rapides en suivant de près l’évolution de la situation des commerçants. Une réunion est prévue le 13 octobre avec d’autres organismes et institutions, en attendant les commerçants organisent une marche silencieuse ce dimanche, à 16h à Boucan Canot.

 

Partager cet article
Thèmes :
S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Le secteur réunionnais du dépannage divisé par un syndicat

Fabrice Law Pang, gérant de Tout Transports Ah-Kane, s’exprime sur les problématiques rencontrées dans le secteur du remorquage à La Réunion. Il s’insurge contre plusieurs actes menés par un syndicat et suite auxquels il a quitté l’organisation. Le fils du premier dépanneur de La Réunion appelle à la fin de cette aventure syndicale et s’investit pour une meilleure structuration du secteur.

40 ans de la Région : Quelle économie pour demain ?

Dans la continuité des célébrations des 40 ans de la Région Réunion, la collectivité régionale a organisé ce mardi, en partenariat avec le CESER, un colloque au MOCA ayant pour thèmes les défis économiques et sociaux que La Réunion aura à surmonter dans les prochaines années.

La Région veut sa « marque de territoire »

La Région Réunion a annoncé ce lundi la création d’une marque pour distinguer La Réunion qui devrait sortir courant 2024. L’objectif est de mieux valoriser l’île et d’accompagner les entreprises dans l’internationalisation. La vocation de la marque sera ainsi de promouvoir les atouts, les expertises et les savoir-faire réunionnais, en les distinguant localement, mais aussi en leur donnant plus de visibilité à l’extérieur de l’île.