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Outremer Telecom bientôt revendu ?

Après le rachat de SFR par Numéricable (groupe Altice) en avril dernier, se pose la question du poids des opérateurs sous le giron de ce groupe (Outremer Telecom, iZi et SFR) vis-à-vis de l’autorité de la concurrence. En détenant 76% du marché de la téléphonie mobile à La Réunion et Mayotte, Numéricable se retrouve confronté […]

Ecrit par JD – le lundi 08 septembre 2014 à 11H57

Après le rachat de SFR par Numéricable (groupe Altice) en avril dernier, se pose la question du poids des opérateurs sous le giron de ce groupe (Outremer Telecom, iZi et SFR) vis-à-vis de l’autorité de la concurrence. En détenant 76% du marché de la téléphonie mobile à La Réunion et Mayotte, Numéricable se retrouve confronté à un véritable casse-tête et envisagerait de revendre un de ses opérateurs fraichement acquis, selon une information de BFM Business.

En face, l’Autorité de la concurrence ne transige pas avec les règles. Si le rachat de SFR au niveau national doit être validé, la question se pose sur la position de Numéricable sur La Réunion et Mayotte. Plusieurs obligations doivent être mises en place pour valider ce rachat. « Une première solution serait d’imposer des conditions favorables aux opérateurs mobiles virtuels de l’île. Cette piste est évoquée dans la consultation, et a été retenue par la Commission européenne dans les rachats récents qui ont vu disparaître un opérateur mobile (Autriche, Irlande, Allemagne). Toutefois, une telle solution semble insuffisante face à la part de marché gigantesque que détiendra le nouvel ensemble« , expliquent nos confrères de BFM Business.

Cette obligation pourrait entrainer la revente d’un de ses réseaux fraichement acquis entre 2013 et 2014. Dans les faits, BFM avance la possible revente d’Outremer Telecom à un autre opérateur. Reste à trouver un acquéreur. Plusieurs noms sont évoqués comme Free, Océindes (propriétaire de Zeop) ou encore Digicel. Même des opérateurs étrangers comme le sud-africain MTN ou le mauricien Emtel pourraient être intéressés, avance BFM Business.

« Nous ne connaissons pas la stratégie du groupe »

Si le groupe Altice s’est refusé à tout commentaire, les syndicats présents chez Outremer Telecom se montrent inquiets. Joint par téléphone, le délégué syndical de la CFDT, Michel Serralia, dit être dans la « confusion » et le « flou » le plus total. « On a posé des questions au dernier comité d’entreprise mais nous n’avons eu aucune réponse. Nous n’avons aucune information à ce jour. On se sent perdu« , explique-t-il.

Depuis le changement d’actionnariat, les salariés disent ne plus avoir de communication avec la direction d’Outremer Telecom. « Nous ne connaissons pas la stratégie du groupe« , poursuit-il. Et les dernières informations venant de Paris, renforcent ce sentiment. Aujourd’hui, Outremer Telecom compte 169 salariés, dont 45 sur Mayotte. « En tout cas, je compte avoir des éclaircissements rapidement et nous allons de nouveau interroger officiellement la direction« , assure Michel Serralia.

Quant à l’Autorité de la concurrence, elle doit rendre son verdict sur le rachat de SFR et les conséquences sur les autres opérateurs de l’île, au début du mois de novembre.

 

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