Une information chasse l’autre.
Il y a deux semaines de cela, les grandes chaînes de télévision envoyaient leurs journalistes vedettes présenter le 20h en direct de la célèbre place Jama’a el Fna (inscrite au patrimoine de l’UNESCO en 1985), à Marrakech.
Aujourd’hui, qui évoque le sort des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes qui n’ont que les larmes pour consolation ? Qui se soucie de ceux-là qui se retrouvent livrés à eux-mêmes. Loin des micros et des caméras !
Le tremblement de terre qui a touché la province marocaine d’el Haouz (à environ 70 kms de Marrakech) dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre est, selon les sismologues, l’un des plus violents depuis 120 ans. D’une magnitude de 6,9, il a fait près de 3000 victimes. Et le décompte macabre n’est, hélas, pas terminé.
La mémoire collective marocaine garde la trace du séisme d’Agadir qui, le 29 février 1960, avait provoqué la mort de 12.000 personnes. D’une magnitude moindre que celui de Marrakech (5,7), il avait été beaucoup plus meurtrier.
Ce rappel souligne la résilience dont ont fait preuve les Marocains tout au long de ces décennies. Comme en ont fait preuve les habitants d’El Asnam et de Boumerdès, deux villes algériennes qui, en 1980 et en 2003, ont vécu les mêmes intenses secondes d’effroi et de désolation.
Si l’on peut parler de résilience, terme galvaudé et employé à toutes les sauces, c’est que les populations ont appris à ne compter que sur leurs propres forces. Ce qui est remarquable dans le dramatique épisode de ce mois de septembre est la solidarité dont les Marocains ont fait preuve les uns envers les autres. Les télévisions nationales ont montré des familles remplissant leurs voitures personnelles de denrées alimentaires, de packs d’eau minérale, de couvertures, de vêtements, achetés dans les supermarchés. Sans aide financière ou logistique de quiconque ! De telles images remontent le moral quand on désespère de l’humanité.
Et si, finalement, l’Homme n’était pas un loup pour l’Homme, comme le pensait ce bon M. Hobbes ? Si, en fin de compte, il fallait démentir Cioran et continuer à espérer ?
Nous savons, depuis la nuit des temps, qu’un seul Juste suffit pour sauver une ville. Il semble qu’en certaines périodes sombres de notre humanité, les Justes soient bien plus nombreux qu’on ne le pense. Un tel constat peut, peut-être, nous sauver du désespoir ultime.
« Ce que l’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » (A. Camus, La Peste)
Je n’ai pas compris où se trouvait la « Résilience » dans cet article.
Il est juste fait mention du fait que certains marocains font ce qu’ils peuvent pour aider leurs prochains, en oubliant qu’ils ont refusé une grande part de l’aide internationale qui leur était proposée ☺☺☺
Cet article oublie aussi de dire, qu’à cause de ce refus, des milliers de marocains sont toujours à la rue, et ne mangent pas à leur faim, ils ne voient pas de solutions à court terme pour pouvoir retrouver un toit et une dignité ☺☺☺
Je ne trouve pas qu’il y ait « plus de choses à admirer » dans un Gouvernement qui n’aide pas son peuple, uniquement pour des raisons idéologiques, et de fierté personnelle ☺☺☺ Ce type de comportement fait, pour moi, partie des « choses » mépriser » ☺☺☺
JANUS
le Roi du Maroc est une des plus grosses fortunes de ce monde! Pourquoi tant de réticence!?
Donner un cheque c’est faire travailler les banques avec l’argent de l’aide! Et les banques marocaines appartiennent au…’!
Que faire si le premier d’entre eux ne le fait pas?