Michel-Édouard Leclerc est en déplacement sur notre île. Le président du comité stratégique des enseignes Leclerc qui représentent une des parts majeures du secteur de la grande distribution à La Réunion s’est exprimé sur l’évolution des tarifs à venir sur l’ensemble du marché.
Le patron d’hypermarchés évoque notamment un nouveau pic d’inflation prévu entre mai et juin. Cette hausse supplémentaire des tarifs qui sera répercutée sur les Réunionnais est selon lui due à la hausse des coûts imposés par les fournisseurs.
Il explique : “Je ne suis pas prophète. Mais en interprétant les conditions d’achat, les tarifs des fournisseurs, on voit que les demandes de hausse vont de 10 à 39%. Le taux moyen pondéré de la hausse des prix de vente sera de l’ordre de 15 – 16%”. Mais Michel Edouard Leclerc refuse d’estimer la hausse réelle des tarifs dans les magasins pour les mois qui arrivent.
La nouvelle hausse des prix, c’est pour quand ?
Le nouveau pic d’inflation devrait toucher les rayons des magasins dans plusieurs mois, ajoute le patron des enseignes Leclerc : “On va négocier, on va essayer de reporter ce qu’on peut. Mais ces tarifs seront applicables à partir de mars. Le pic de répercussion des tarifs se situe entre avril et juin.” Il précise qu’il s’agit de projections qui ne prennent pas en compte une hypothétique nouvelle crise économique ou guerre.
Le président du comité stratégique de Leclerc assure que l’entreprise va repousser au maximum la hausse des prix : “On va prendre sur nos marges pour retarder l’application de l’inflation, sur tout ce qui est consommation courante comme l’alimentaire, l’équipement de la maison. Le pic d’inflation, c’est pour le printemps. »
Les fournisseurs pointés du doigt
Michel Edouard Leclerc ajoute par ailleurs qu’il ne voit pas la situation s’améliorer de si tôt : “Les prix, je ne les vois pas redescendre. Nous, on a aucune demande à la baisse”.
Il accuse notamment les fournisseurs d’un manque de transparence qui empêcherait les acteurs de la grande distribution de négocier les prix à la baisse : “Dans le cycle de négociation, il faut faire agir des clauses de révision de prix, ce qui suggérait que les fournisseurs soient transparents. Mais ils ne le sont pas.”
Le patron des enseignes Leclerc déplore aussi la spéculation sur le marché des matières premières.