La SIDR bientôt sous pavillon de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC) ? C’est ce qui se murmure depuis l’annonce faite par la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, lors de la journée de l’Outremer le 13 octobre 2015. Cette dernière avait annoncé une cession prochaine des parts de l’État de ses Sociétés immobilières d’Outremer (Sidom) à une filiale immobilière de la CDC, la Société nationale immobilière (SNI).
Les Sidom sont des Sociétés d’économie mixte (SEM) d’Etat particulières, créées au lendemain de la départementalisation pour pallier le sous-développement et le manque d’infrastructures dans les DOM à cette époque (aucune structure HLM existante à l’époque dans ces territoires) par rapport à la France métropolitaine. Avec la mise en place de ces SEM, l’Etat s’était donc substitué aux collectivités locales de l’époque en comblant ce vide.
Un retrait mais « pas un désengagement »
Sur les six SIDOM recensées, seules cinq sont concernées par cette cession : La Réunion avec la SIDR, Mayotte (Société immobilière de Mayotte ; SIM), la Martinique (Société immobilière de Martinique ; SIMAR), la Guyane (Société immobilière de Guyane ; SIG) et la Guadeloupe (Société immobilière de Guadeloupe ; SIG). La Nouvelle-Calédonie ne sera pas concernée par cette cession, en raison de sa prochaine évolution statutaire.
Contactée, la SIDR, qui a participé à la journée de l’outremer et au congrès des Entreprises publiques locales (EPL) en octobre 2015, confirme que l’actionnariat de l’Etat au sein de l’organisme est en pleine discussion. « Cette cession des parts de l’État à la filiale de la CDC n’est un secret pour personne. Mais pour l’instant, nous n’en savons pas plus, il n’y a rien de concret pour le moment », nous explique la société immobilière.
Si cette cession pourrait ressembler à un désengagement de l’État sur la problématique du logement en Outremer, « il n’en sera rien » , nous assure-t-on du côté de la SIDR. « Cela ne changera rien, il y aura juste un changement au niveau des actionnaires et des administrateurs mais pas au niveau des financements et du management. On est sur un groupe (SNI, ndlr) qui a une mission d’intérêt général », conclut la SIDR.