Quelques jours avant que le dossier n’aboutisse dans le cabinet d’un juge d’instruction du Sud, le mis en cause né en 1992 aurait violé une de ses compagnes sur le capot de sa voiture. « Vous l’avez sortie de force de votre véhicule, vous l’avez déshabillée et lui avait imposé un viol brutal », résume le président de l’audience.
« Je suis un animal, je suis comme ça »,
aurait rétorqué le trentenaire au cours de son audition. Pour l’heure, la confrontation entre auteur présumé et victime n’a pas encore pu être organisée, l’état psychologique de cette dernière ne le permettant pas. Une expertise est attendue à ce sujet.De l’avis de l’avocate générale, une levée d’écrou ferait peser un risque de pression à l’instar des 10.000 euros que le suspect aurait proposé à la victime par l’intermédiaire de sa famille pour qu’elle retire sa plainte. Du côté de l’avocat de la défense, il n’y aurait aucun risque de pression puisque la victime est en métropole. Selon les anciennes compagnes de son client, celui-ci serait friand de relations sexuelles en extérieur notamment dans son véhicule portes ouvertes ou sur un capot donc rien d’anormal dans son comportement. Quant aux reproches faits par la cour concernant une relation sexuelle au parloir, Me Farid Issé fait remarquer qu’il n’y a pas d’unité de familiale dans les prisons réunionnaises.
Malgré ces arguments ainsi que ceux consistant à dire que le criminel présumé pourrait retrouver son emploi de chef d’équipe dans une société de transport, la cour a décidé que Yannick C. restait écroué.