2.000 nouvelles places sont prévues dans le plan mis en place. Il y aura deux nouveaux Ehpads à Petite-Île et à Bras-Panon d’ici deux à trois ans. Les bâtiments pourront accueillir jusqu’à 120 personnes. Des appels à projets seront lancés pour la construction de trois autres. Le Département prévoit aussi des structures d’accueil pour les personnes vivant avec des handicaps mais aussi des places dédiées aux enfants au titre de la protection de l’enfance.
Le président du Département explique l’urgence d’agir pour les Réunionnais : « La population de La Réunion a tendance à vieillir. Le nombre de personnes de plus de 60 ans va doubler dans les 20 à 30 prochaines années. Nous devons accompagner la transition démographique en lien avec le préfet de La Réunion, l’ARS et nous avons établi un plan. Mais pour accélérer la mise en place de ce plan, nous avons besoin de financements. »
Il ajoute : « Il nous faut poser un diagnostic de l’évolution du vieillissement, des besoins en terme d’équipements des structures d’accueil des personnes âgées. Nous voulons une couverture de l’île dans les Hauts, dans les Bas et dans les quatre points cardinaux de l’île. »
Cyrille Melchior rappelle que le Département ne voient pas les Ehpad comme l’unique solution au vieillissement de la population : « Nous privilégions d’abord le mode d’accueil familial et en structure intermédiaires comme les MAF, les résidences autonomies. Les Ehpad seront nécessaires lorsque viendra le grand âge et l’entrée en dépendance. »
Le deuxième programme du Département soutenu par l’Etat est le projet Prodéo
« C’est le développement de l’alimentation en eau des terres agricoles des Hauts de l’île. Nous avons identifié des terres agricoles de très forte qualité qui ne peuvent pas être exploitées par manque d’eau agricole. C’est pour cela que nous avons engagé un programme d’alimentation avec de grosses réserves, un réseau d’irrigation qui aille chez les agriculteurs. Il nous faut la ressource mais nous devons retenir l’eau pour l’amener vers les champs. »
« On veut plus de fruits et légumes à La Réunion. Nous devons récupérer les terres en friches dans les Hauts et y amener de l’eau. Nous voulons aider les agriculteurs à vivre décemment de leur travail car sans eau les conditions d’exploitation sont impossibles. C’est pour nous un devoir de solidarité envers le monde agricole. »
Marie-Pierre Nicollet, directrice de l’Agence française de développement, explique comment le Département sera soutenu dans ses projets : « L’AFD finance les études préalables aux projets. Nous avons signé deux conventions qui permettent d’une part de débloquer 500.000 euros pour que le Département élabore sa feuille de route Grand Âge et dessine la politique publique pour faire face au vieillissement de la population et deuxièmement, nous finançons à hauteur de 216.000 euros les études qui permettent d’étudier la faisabilité technique des réseaux d’irrigation qui n’existent pas aujourd’hui et qui vont être branchés à des retenues collinaires collectives pour irriguer les Hauts de l’Ouest qui aujourd’hui ne sont pas aujourd’hui ne sont pas rattachés au réseau d’irrigation. »
« Les Fonds Outremer qui va permettre de financer les deux études d’ingénierie viennent du ministère des Outre-Mer et sont confiés à l’Agence française de développement pour être mis à disposition auprès des collectivités« , explique Jérôme Filippini avant d’assurer, « il y a besoin de réfléchir, d’étudier, de se projeter sur l’avenir avant d’investir. »
Le préfet de La Réunion précise : « Sur les 15 millions d’euros pour l’Outre-Mer, ce sont 5 millions d’euros pour La Réunion. Les autres priorités du fonds peuvent être l’aménagement, l’éducation, la transition écologique, la santé. »